Evolution et état du cheptel ostréicole dans le bassin de Marennes-Oléron: intérêt d'une régulation

Type Rapport
Date 1986-06
Langue(s) Français
Référence DRY 86-06-AQ/TREM
Auteur(s) Heral Maurice, Bacher CedricORCID, Razet Daniel, Prou JeanORCID, Deslous-Paoli Jean-Marc
Mot-Clé(s) Production, Ostréiculture, Biomasse, Modélisation, Marennes Oléron
Résumé Le bassin conchylicole de Marennes-Oléron assure 40 % des 100 000 tonnes d ' huîtres commercialisées annuellement en moyenne en France (20 000 emplois, 1 milliard de chiffre d'affaire) . La modélisation des équilibres qui s'établissent entre l es stocks mis en culture , et la production annuelle , réalisée par la station IFREMER de La Tremblade , a mis en évidence les résultats suivants : Lorsque la biomasse augmente : a) La production plafonne vers 40 000 tonnes pour une biomasse de l'ordre de 80 000 tonnes avec l'huître japonaise, ce qui correspond à une biomasse équivalente de 130 000 tonnes d'huîtres portugaises. b) La durée du cycle de production d'une huître de 70 g passe de 2 ans à 4 ans. c) Les mortalités courantes passent simultanément de 20 % à 70 % (soit un accroissement de 50 %) d) Les épizooties qui ont décimé le stock d'huîtres portugaises en 1968 et 1969 se sont produites a lors que le stock était de l'ordre de 150 000 tonnes. Ces résultats montrent que: a) La production d'un bassin serni fermé comme celui de Marennes-Oléron est limitée par la capacité trophique du milieu b) Des bénéfices potentiels considérables , s'exprimant en dizaines de millions pour le seul bassin de Marennes-Oléron (stock deux fois inférieur au maximum atteint sans régulation, réduction considérable des mortalités cour antes, abattement de la probabilité d'apparition d' épizooties qui ont décimé à plusieurs reprises le cheptel national) peuvent être tirés d'une régulation du cheptel. c) Sans aménagement du cheptel, les charges tendent à dépasser les biomasses minimal est nécessaires pour atteindre le potentiel maximum de production, les exploitants étant enclins à dépasser ces biomasses pour accroître ou maintenir la part qu'ils retirent de la productivité naturelle limitée du milieu; une biomasse de 200 000 tonnes a ainsi été atteinte. Ces résultats démontrent que la conchyliculture connaît des problèmes de surexploitation de la productivité des écosystèmes marins très similaires à ceux que connaissent la pêche. Ils éclairent le rôle de la taille du stock dans l' épidémiologie des maladies qui ont décimé le Cheptel ostréicole national. Ce travail fournit la base objective pour la définition de schémas d'aménagement et d'optimisation de la production des bassins conchylicoles . Pour conduire à des applications pratiques, cette modélisation de la réponse de la ressource naturelle à son exploitation devra être complétée par une analyse des implications économiques et sociales des divers équilibres d'exploitation possibles, une analyse des méthodes de régulation pratique envisageables et la mise au point d'un système statistique permettant en routine de suivre les biomasses et les productions annuelles. Ces travaux seront poursuivis par l'IFREMER en liaison étroite avec la Direction des pêches maritimes et des cultures marines et la profession.
Texte intégral
Fichier Pages Taille Accès
13338.pdf 37 7 MB Libre accès
Haut de la page

Comment citer 

Heral Maurice, Bacher Cedric, Razet Daniel, Prou Jean, Deslous-Paoli Jean-Marc (1986). Evolution et état du cheptel ostréicole dans le bassin de Marennes-Oléron: intérêt d'une régulation. DRY 86-06-AQ/TREM. https://archimer.ifremer.fr/doc/00048/15909/