Contaminations microbiologiques des parcs mytilicoles en Baie de l'Aiguillon: étude des apports en micro-organismes du bassin versant du Lay

Type Mémoire
Date 2000-05
Langue(s) Français
Auteur(s) Peythieu Sebastien
Mot-Clé(s) Contamination microbiologique, Mytiliculture, Baie Aiguillon, Département Charente-Maritime, Transfert micro-organismes, Contrôle sanitaire
Résumé L'activité mytilicole dans la baie de l'Aiguillon est aujourd'hui menacée par les dégradations de la qualité microbiologique de l'eau. A certaines périodes de l'année, on assiste à des pics de contamination des moules. Celles-ci doivent être dans ces conditions purifiées avant d'être commercialisées. Les mytiliculteurs de la région qui ont investi dans des navires ateliers ne disposent pas d'établissements à terre pour pratiquer cette purification. La profession mytilicole réclame en vertu des lois sur la protection de l'eau et de l'environnement, une amélioration de la qualité de l'eau qui arrive aux estuaires. Un travail visant à une meilleure connaissance de ces phénomènes de contamination microbiologique est nécessaire et servira de base préliminaire à des projets concrets pour reconquérir la qualité de l'eau. Les apports d'eau. les plus importants et donc les phénomènes de contamination microbiologique ont lieu en période hivernale et notamment pendant les mois allant de Décembre à Avril, parfois plus tôt, comme par exemple lors de l'automne 1999. En été, l'eau, plus rare, est conservée pour les besoins en eau potable et pour l'irrigation de sorte que les apports en mer deviennent négligeables. La mesure des débits aux exutoires est aujourd'hui inexistante . il faudra donc mettre en place des équipements adéquats pour calculer de façon précise les flux de pollution qui arrivent en baie de l'Aiguillon. A cet égard, l'alerte microbiologique survenue en automne 1999 a permis de réaliser un suivi régulier de la contamination microbiologique. La confrontation des analyses microbiologiques réalisées sur les moules et dans l'eau des rivières avec les conditions météorologiques met en évidence des corrélations positives entre la pluviométrie, le débit et la contamination microbiologique. On observe une certaine influence des périodes prolongées de temps sec sur l'accroissement des densités bactériennes pendant les crues qui leur font suite. Les flux calculés varient dans des proportions allant de 1 à 1000 en fonction des pluies qui ont précédé le prélèvement. La contamination des coquillages dépend par ailleurs de l'extension du panache d'influence du Lay vers les différents parcs mytilicoles. La mise au point d'un modèle hydrodynamique permettra d'envisager une meilleure compréhension de la cinétique de contamination des moules et à terme d'anticiper le phénomène. L'amélioration de la qualité microbiologique de l'eau dépendra de la correction à la source des différents agents diffuseurs de micro-organismes. Les origines de ces contaminations microbiologiques sont nombreuses et sont à rechercher sur les activités humaines exercées sur les bassins versants en amont de la baie de l'Aiguillon. Etant donné la rapidité d'écoulement des eaux en période de crue, ce sont toutes les sources de pollution du bassin versant qui peuvent être considérées comme potentiellement responsables des pics de contamination qui frappent le littoral.
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Comment citer 

Peythieu Sebastien (2000). Contaminations microbiologiques des parcs mytilicoles en Baie de l'Aiguillon: étude des apports en micro-organismes du bassin versant du Lay. https://archimer.ifremer.fr/doc/00048/15962/