Recherche de l'origine des sources de contamination microbiologique en rivière de Pénerf. Etat des lieux et proposition de suivi complémentaire

Type Rapport de contrat
Date 2010-12-29
Langue(s) Français
Référence RST/LER/MPL/10.21
Auteur(s) Treguier CathyORCID1, Stanisiere Jean-Yves1, Allenou Jean-PierreORCID1, Manach Soazig1
Affiliation(s) 1 : Ifremer, France
Mot-Clé(s) Contamination fécale, Escherichia coli, bassin versant, Pénerf, sources de contamination, qualité des zones de production conchylicoles
Résumé La qualité microbiologique des zones de production conchylicole de la rivière de Pénerf (Morbihan) se dégrade depuis 2005, avec l'apparition d'alertes régulières, déclenchées dans le cadre du réseau de suivi microbiologique des zones de production de coquillages (REMI) de l'Ifremer.
Les sources potentielles de contamination présentes au niveau du bassin versant sont nombreuses avec la présence de 5 stations d'épuration y rejetant leurs effluents, de nombreux secteurs en assainissement individuel, des réseaux d'eaux pluviales potentiellement contaminés, deux
entreprises agroalimentaires et 107 exploitations agricoles.
En vue de préciser l'origine des contaminations dans ce secteur, les résultats acquis dans le cadre de trois réseaux de suivi (suivi des eaux douces par le SIAGM, réseau Estuaires de la DDTM, réseau REMI de l'Ifremer) ont été analysés. Le paramètre étudié est le nombre d'Escherichia coli
(germe témoin de contamination fécale) dans les eaux ou les coquillages.
Les résultats obtenus sur les coquillages du réseau REMI montrent une forte saisonnalité des résultats pour les points situés en amont de l'estuaire, avec des contaminations essentiellement en fin d'été et en automne. L'influence de la pluie sur la variabilité des résultats a été mise en évidence, mais
ce facteur n'est pas prépondérant. Les deux points de prélèvement Pentes et Port Groix présentent des profils de contamination différents.
Au niveau des cours d'eau douce, la saisonnalité est également très marquée avec des concentrations en E. coli plus élevées aux mois de mai à juillet. Cette saisonnalité n'apparaît plus dans les eaux estuariennes en raison probablement de la dilution. La pluie est à l'origine de la variabilité des concentrations dans les eaux, mais son effet est moins marqué en eau estuarienne qu'en eau douce. La différence de saisonnalité dans les contaminations des eaux et des coquillages pourrait être due à plusieurs facteurs tels que la dilution, la différence de survie des microorganismes en fonction des UV, ou la présence de sources de contamination locales à proximité des coquillages.
Cependant, l'absence de mesure de débit sur les cours d'eau ne permet pas de calculer les flux nécessaires au calcul des apports des différents cours d'eau. Afin d'améliorer les connaissances sur les apports des différents sous-bassins versants, un suivi renforcé sera mis en place durant une année. La fréquence de prélèvements deviendra bimensuelle, six points de prélèvement d'eau et trois points de prélèvement de coquillages seront ajoutés. Les débits des principaux cours d'eau seront mesurés. Une sonde de mesure automatique de température et de salinité sera placée au niveau des deux points REMI situés en amont. Les résultats obtenus devraient permettre de mieux préciser les apports des différents étiers et
d'orienter les enquêtes de terrain sur l'origine des contaminations.
Texte intégral
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Comment citer 

Treguier Cathy, Stanisiere Jean-Yves, Allenou Jean-Pierre, Manach Soazig (2010). Recherche de l'origine des sources de contamination microbiologique en rivière de Pénerf. Etat des lieux et proposition de suivi complémentaire. RST/LER/MPL/10.21. https://archimer.ifremer.fr/doc/00141/25176/