Fiches "Programme" par laboratoire. MORtalités ESTivales de l'huître creuse Crassostrea gigas 2004

Type Rapport
Date 2004
Langue(s) Français
Auteur(s) Ifremer
Mot-Clé(s) MOREST, Mortalités estivales, Huîtres, Crassostrea gigas
Résumé Programme Morest 2004
Les orientations principales du programme 2004 sont les suivantes:

WP1 - Mise au point d'outils
La priorité est le transfert des nouvelles méthodologies vers les autres actions de recherche. On notera en particulier que tous les outils de biologie moléculaire qui ont été développés vont s'attacher à caractériser la physiologie et l'immunité des huîtres résistantes "R" et sensibles "8" dans le milieu ou en expérimentation, ainsi que les aspects associés au stress et aux pathogènes. Ils seront particulièrement utiles pour l'étude des juvéniles, qui est aussi prioritaire, et qui sont trop petits pour certaines analyses conventionnelles. Dans ce volet, la recherche méthodologique se poursuit, en particulier vers la génomique fonctionnelle.

WP2 - Caractérisation des mortalités estivales in situ
Priorité en génétique:
- un effort est poursuivi pour caractériser les souches "R" et "8" en deuxième année en baie des Veys, la sélection ayant été opérée principalement sur la mortalité des juvéniles en première année.
- une nouvelle génération divergente G4 en phase avec la nature est prévue pour la poursuite des études sur la classe d'âge des juvéniles.
- les travaux nécessaires à la production de tétraploïdes "R" et "8" sont programmés.

Priorité sur sites ateliers:
- analyse de données: un ensemble de résultats obtenus les années précédentes doit faire l'objet d'analyse de données et de comparaisons statistiques inter annuelles et inter sites.
- les juvéniles: pour le suivi interdisciplinaire et in situ des paramètres physiologiques et immunitaire associés aux mortalités, l'accent sera mis sur les juvéniles en 2004, la majorité des travaux ayant jusqu'ici été faite sur des 18 mois pour les raisons techniques déjà évoquées. L'arrivée des outils moléculaires laisse espérer de pouvoir analyser ces huîtres de petite taille.
- le sédiment: la priorité est donnée cette année à l'étude de l'effet sédiment qui sera réalisée sur les trois sites avec un atelier majeur à Auray (Fort espagnol et baie de Quiberon). Une étude de la composition en sulfures et ammonium dans les sédiments sera intensifiée, ainsi que sur l'environnement microbien et écotoxicologique à l'interface eau sédiment.
- une extension de la caractérisation des mortalités des souches "R" et "8" sera réalisée à Arcachon, site important de captage naturel pour vérifier s'il existe une différence dans la date de ponte entre "R" et "8" comme vu à Auray. Ce testage sera suivi de l'étude de la survie des différentes cohortes en 2005 de façon à rechercher s'il existe des possibilités de repérer les huîtres "R" dans le captage naturel.


WP3 - Expérimentations phase 1 - "R" et "5" reproduction expérimentale des
mortalités:
Priorités en expérimentation:
- traiter les données sur le modèle d'interaction: les travaux GIGAREPRO 2002 et 2003 sur des huîtres de 18 mois en cycle artificiel à l'éclose rie d'Argenton ont permis de montrer les relations entre le niveau trophique, la reproduction, le déficit énergétique, la température et les conséquences immunitaires. Les analyses d'échantillons et de données continuent sur ces expériences.
- les juvéniles: une nouvelle expérience est réalisée sur cette classe d'âge.
- modèle d'interaction et conditions limites: une expérience permettant d'analyser en détail ce qui se passe autour de 19"C est programmée sur du 18 mois "R" et "S" (VAU). Elle permettra de déterminer les valeurs limites énergétiques à partir desquelles les huîtres meurent, de savoir si un stress et/ou une infection bactérienne sont alors nécessaires et quelle est la particularité de réponse des souches "R" et "S".
- les études sur les stress se poursuivent avec l'effet de l'hypoxie et des pesticides.
- les outils de biologie moléculaire sont mis en oeuvre pour comprendre ce qui confère le caractère « R » ou « S » aux huîtres
- modèle d'infection bactérienne ou virale: la mise au point d'un modèle d'infection continue avec une étude des évènements moléculaires associés à la mortalité des juvéniles en raceway, des adultes à proximité du sédiment et sur les conditions d'expression des facteurs de virulence.

WP4 - Tests expérimentaux et/ou in situ pour s'affranchir du problème des mortalités
estivales.
- En amélioration génétique il est prévu de prendre un an pour étudier avec la profession, les modalités de dissémination des résultats obtenus.
- En parallèle, on étudiera les possibilités de distinguer dans le naissain de captage naturel les huîtres "R" des "s" par plusieurs méthodes de détection précoce.
- Les techniques consistant à éliminer l'une des composantes du risque par une gestion zootechnique des cheptels pendant la phase de risque se poursuit (température, niveau trophique, sédiment).
- Les interactions mises en évidence en baie des Veys entre les débits et flux annuels des rivières des bassins versants et les mortalités sont étendues aux deux autres sites ateliers. Une réflexion est engagée avec les services de l'état pour mieux gérer ces apports

WP5 - Synergies REPAMO-MOREST
- Le dispositif d'analyse systématique des cas de mortalités, soit dans le cas de déclarations, soit dans le cas de mortalités sur sites Morest est maintenu.

WP6 - Caractérisation de l'environnement
- La priorité est donnée aux estimations de flux des bassins versants, à la quantification des apports de l'élevage et de l'écosystème marin. Un regard particulier sera porté sur l'accumulation de matière organique dans les sédiments, et sur l'apport de sels nutritifs en relation avec la production primaire et de pesticides au niveau du sédiment.
- Modèle 3D mis en place pour relier les apports de sels nutritifs d'origine terrestre et marine à la production primaire. Réflexion pour un couplage de ce modèle à l'effort de reproduction et donc au risque.
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