FN Archimer Export Format PT J TI Contribution à l'étude biologique de la sardine atlantique (Sardina pilchardus WALBAUM) OT A contribution to the biological study of the Atlantic sardine (Sardina pilchardus WALBAUM) BT AF FURNESTIN, Jean AS 1:; FF 1:; TC 0 UR https://archimer.ifremer.fr/doc/1943/publication-3374.pdf LA French DT Article AB La biologie de la Sardine a, depuis fort longtemps, sollicité l'attention des naturalistes, mais elle reste encore mal connue malgré les nombreuses études dont elle a fait l'objet. Au début du siècle,' la Sardine était considérée comme un poisson migrateur de grande classe. Ses apparitions périodiques et successives du sud au nord du Golfe de Gascogne étaient attribuées à une formation unique envahissant, au printemps, les côtes occidentales de l'Europe et retournant dans les eaux subtropicales à l'entrée de la mauvaise saison. L'opinion actuelle basée sur les recherches biométriques de ces vingt-cinq dernières années ne reconnaît plus ces voyages au long cours. On a, en effet, admis que l'espèce rie constitue pas un tout, mais qu'elle se divise en groupements (qu'on a appelés des races) morphologiquement et biologiquement individualisés, évoluant chacun dans une aire bien délimitée aux caractères hydrologiques particuliers, et ne se déplaçant que dans la mesure où son milieu se déplace. Il 'ne saurait donc plus être question, pour la Sardine, de véritables migrations, mais plutôt de déplacements restreints du large et de la profondeur vers la côte au printemps, et de la côte vers le large à la fin de l'automne, ne dépassant pas la largeur du Plateau Continental. De tels déplacements seraient insignifiants dans les secteurs dont le Plateau Continental est étroit et oû on rencontre d'ailleurs la Sardine à proximité des côtes pendant toute l'année. Ainsi -envisagée, la biologie de la Sardine semble obéir à des lois simples et aucune des nombreuses questions qu'elle pose ne devrait rester sans réponse satisfaisante. Cependant, à mesure que les recherches se multiplient, les observations faites à quelques années d'intervalle, sur les caractères essentiels (croissance, évolution sexuelle, morphologie) des sardines d'une même région, aboutissent souvent à des résultats divergents, remettant en question les divisions établies et montrant que les caractéristiques biologiques aussi bien que morphologiques des groupements (races) en lesquels on divise l'espèce, restent a préciser. La difficulté d'établir des divisions aussi tranchées de l'espèce apparaît d'ailleurs dans les termes mêmes qui servent à les définir. On les appelle tantôt des races, tantôt des populations ou même plus généralement des cc races ou populations n. Or une population n'est qu'un ensemble rarement homogène d'individus n'ayant le plus souvent de commun entre eux que les caractères généraux de l'espèce. Ce vocable ne saurait donc convenir à des groupements étroitement définis, tant au point de vue de leur morphologie que de leur biologie. D'autres objections subsistent, s'opposant à cette conception de groupements nombreux étroitement localisés et ne se livrant qu'à de faibles déplacements normaux à la côte. Nous ne retiendrons que la plus évidente en une région aussi vaste que l'aire comprise entre la côte septentrionale d'Espagne et le sud de la Mer du Nord, englobant selon les auteurs, les domaines d'au moins deux races distinctes, la composition, suivant l'âge, des populations qui s'échelonnent du sud au nord, est très différente. Dans l'extrême sud du Golfe de Gascogne, en effet, les bancs de sardines ne comprennent, dans leur immense majorité, que des individus âgés de un à deux ans; ceux de plus de deux ans y sont rares. Dans la partie médiane et septentrionale du Golfe, les groupements, plus étoffés, comprennent avec des immatures, une majorité de jeunes de deux à trois ans, mais les adultes de plus de trois ans sont beaucoup plus nombreux que dans le sud. Sur toute l'étendue de la Manche à la Mer du Nord enfin, les jeunes de un à trois ans font pratiquement défaut; seuls se rencontrent les individus adultes de plus de trois ans. Que deviennent les adultes du sud du Golfe de Gascogne? Où les jeunes de la Manche vont-ils passer leur deuxième et leur troisième année? Cette répartition fractionnée suivant l'âge ne s'accorde pas avec l'existence dans cette région 'de plusieurs groupements distincts vivant chacun dans un milieu bien défini dans lequel les individus évoluent de leur éclosion à leur mort, sans se livrer à de notables déplacements en latitude. Le cycle évolutif des sardines de ces diverses régions semble au contraire se compléter et suggère plutôt l'idée de déplacements importants du sud vers le nord, comme si la' Sardine devait changer de milieu au cours des différentes phases de son cycle vital. (OCR non contrôlé) AB Scientists have always been interested in the biology of the sardine, but despite a large number of studies, it is still not very well understood. At the beginning of the century, sardines were considered as a great class migratory fish. Its periodic and successive appearances, from the north to the south of the Bay of Biscay, were considered as a unique formation invading, in spring, the west coast of Europe and swimming back to subtropical waters at the beginning of the "rough" season. Today's point of view, based on biometrical studies conducted over the last 25 years, does not validate these long-distance migrations. It's been demonstrated that the species can be divided into morphologically and biologically individualised groups (named "races"), evolving in a limited area with specific hydrological features, and migrating only to follow its habitat. One can no longer talk about migrations but more of restricted moves from off-shore and deep waters to coastal waters during spring and vice versa at the end of autumn; but never past the continental shelf. Such moves would be insignificant in areas where the continental shelf is narrow and where sardines stay next to the coast all year long. From this point of view, the biology of the sardine seems to be pretty simple and none of the numerous questions one could ask should stay unanswered. However, as studies on this topic become more and more numerous, the results of different analysis conducted over the years on the essential characteristics (growth, sexual evolution, morphology) of sardines from the same area prove to be divergent and cause to reconsider the whole group-making process, as well as the biological and morphological characteristics these groups (races) are based on. ... (unverified OCR) PY 1943 SO Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes SN 0035-2276 PU ISTPM VL 13 ID 3374 ER EF