TY - JOUR T1 - L'hydrologie et les courants du détroit de Gibraltar pendant l'été de 1959 A1 - Allain,Charles UR - https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4028/ N2 - Il paraît difficile d'apporter une conclusion générale à une étude aussi limitée dans l'espace. et dans le temps. Nous avons vu en effet que le régime du détroit de Gibraltar était sujet à des fluctuations très rapides et le bilan des échanges entre l'Ocean et la Méditerranée ne pourrait être dressé qu'après un très grand nombre d'observations à partir de stations permanentes. Chacun des chapitres constitue en quelque sorte une étude séparée qui fait ressortir des éléments nouveaux soulignés au fur et à mesure et qui trouve sa conclusion propre. C'est pourquoi nous nous bornerons à donner pour finir un résumé des principaux points qui ont été successivement considérés. Après un historique des différentes campagnes océanographiques dans le détroit de Gibraltar nous avons examiné une coupe hydrologique axiale et deux autres transversales, l'une sur le seuil, l'autre aux abords du méridien de Tarifa à des moments comparables correspondant aux heures critiques de la marée. Ces sections permettent de distinguer la répartition des formations atlantiques et «méditerranéennes» de part et d'autre d'une couche de discontinuité ainsi que les variations de la stratigraphie des couches en présence suivant les différents moments des observations. En dépit de la topographie tourmentée du seuil la structure thermohaline reste parfaitement interprétable. L'extension de 1'« eau d'upwelling marocain» montre combien est importante son influence dans le régime du Détroit. Nous avons vu aussi comment une partie des eaux les plus denses, qui ne franchit pas le seuil revient vers l'E après avoir accompli un mouvement cyclonique. A l'aide des diagrammes T.S. classés en trois groupes suivant la prédominance de l' «eau atlantique supérieure », de l' «eau d'upwelling » et de l' « eau méditerranéenne » nous avons pu apprécier la part que prennent ces différentes formations dans les mélanges. L'étude de la densité a donné, sur le seuil. une image assez regu1ière montrant qu'une certaine compensation s'établit entre la température et la salinité mais fait ressortir plus à l'E des instabilités plus ou moins importantes qui intéressent surtout les pentes espagnole et marocaine ainsi que le versant E du seuil. Les variations verticales périodiques des différents secteurs ont mis en évidence des ondes de marée interne souvent compliquées par des ondes réfléchies. Des mascarets internes, particulièrement importants dans le secteur de Tarifa. se manifestent, auxquels on peut attribuer la plupart des instabilités relevées dans le Détroit. L'oxygène dissous, considéré pour la première fois de façon systématique se présente comme un indicateur très précis de l'hydrologie dans ce secteur et accuse souvent certains phénomènes avec plus d'ampleur que la température et la salinité. Les mesures directes de courants ont confirmé et complété les résultats de l'hydrologie. Elles ont permis de suivre, station par station. les variations qui sont dues non seulement à la marée mais à des influences diverses et notamment celles des mouvements verticaux. Les résultats obtenus dans 1'0 du Détroit, en un secteur qui n'avait pas encore été exploré donnent une idée de la répartition des eaux dans l'entrée atlantique. Les roses de courants déduites des enregistrements indiquent, avec la direction. les vitesses globales instantanées qui atteignent à cette époque une intensité maximale de 6 noeuds vers l'E au centre du seuil dans la couche atlantique. Les eaux méditerranéennes qui ont franchi le seuil sont étranglées dans le fond du chenal de Sparte1 où elles circulent à une vitesse maximale de 3,3 noeuds vers l'O. Ces données résultent de l'action combinée des courants de marée et du courant moyen qui correspond au courant général auquel s'ajoutent des courants dus au vent et que nous n'avons pu étudier ici. Le courant moyen que nous avons calculé fait ressortir la nette prédominance vers l'E du flux atlantique avec une intensité maximale de 1,8 noeud à J'E du seuil. Mais la vitesse du courant de sortie méditerranéen, en profondeur est nettement supérieure puisque dans la section étroite du chenal de Spartel, elle atteint 2.3 noeuds. Quant aux courants de marée, ils s'inversent, d'une façon générale, vers l'E, à la phase descendante, vers 1'0 à la phase montante. ce qui explique l'apport beaucoup plus important d'eau atlantique dans le premier cas comme nous l'avons observé dans les coupes hydrologiques. L'onde est dans la plupart des cas, stationnaire mais le secteur à l'E du seuil et dans l'axe du Détroit fait cependant exception: le courant y porte constamment à l'E dans la couche superficielle et l'onde est progressive. Les courants de marée sont particulièrement rapides sur le seuil où leur vitesse calculée atteint un maximum de 5 noeuds, mais une intensité plus grande encore. 6,3 noeuds quand elle est rapportée au coefficient le plus fort pendant la période considérée. Les relations avec nos travaux antérieurs en Méditerranée permettent enfin de tracer un schéma général de la circulation en été dans le détroit de Gibraltar et, en particulier de montrer toute "importance du courant atlantique dans les échanges entre la Mer intérieure et le grand Océan. (OCR non contrôlé) N2 - It is difficult to draw a general conclusion for a study so limited in space and in time. We have seen that the hydrological regime in the Gibraltar Strait is subject to rapid fluctuations and the overall nature of the exchange flow between the Atlantic Ocean and the Mediterranean Sea can only be summarised after a large number of observations at permanent stations.In a certain manner, each chapter constitutes a separate study that progressively highlights new elements and that has its own conclusion. For this reason, we content ourselves with a review of the main points that were considered.After a brief historical account of the different oceanographic cruises in the Gibraltar Strait, we examined a vertical section and two horizontal sections of hydrological parameters, one on the threshold of Gibraltar and the other near the Tariff meridian, at comparable times corresponding to pivotal tide times.... Y1 - 1964/03 PB - ISTPM JF - Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes SN - 0035-2276 VL - 28 IS - 1 SP - 1 EP - 102 ID - 4028 ER -