TY - JOUR T1 - Le thon rouge du Maroc atlantique (Thunnus thynnus Linné) A1 - Furnestin,Jean A1 - Dardignac,Jean UR - https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4246/ N2 - Un pan du voile qui nous masquait la biologie du thon rouge a été soulevé grâce aux recaptures de poissons marqués. Ainsi ont été confirmées les grandes migrations auxquelles se livre ce scombriforme. La reprise il y a trois ans par les pêcheurs basques de thons marqués au cap Cod en Amérique, celle plus récente dans les madragues ibériques de poissons marqués en Norvège en 1958, d'un thon marqué par l'Institut scientifique et technique des Pêches maritimes dans le golfe de Gascogne et repris en Norvège, d'un autre remis à l'eau dans le golfe de Cadix et repêché dans le golfe du Lion montrent que l'espèce accomplit dans des délais plus ou moins longs, parfois très courts, des déplacements importants qui la font aller des côtes d'Espagne à la Norvège et vice versa. Mieux encore, on sait grâce à cette méthode de recherche que le thon peut passer de l'Atlantique à la Méditerranée septentrionale et qu'il peut traverser l'Atlantique alors que l'existence d'une aire de ponte en Floride aurait pu faire penser à une race américaine isolée de l'Europe. D'autres marquages renseigneront plus complètement sur les circuits de ce grand migrateur, indiqueront les phases et les saisons de ses déplacements et préciseront l'importance des communications d'une région à une autre, mais on sait dès à présent que les thons rouges de l'hémisphère nord, quel que soit leur lieu de capture, peuvent venir de n'importe quel autre point de l'Atlantique ou de la Méditerranée, qu'ils appartiennent tous à la même espèce et que le problème des variétés ou races possibles doit être considéré sous un angle nouveau. Cela revient à dire que les différences morpho logiques, d'ailleurs difficiles à mesurer avec précision étant donné la taille et le galbe de cette espèce, enregistrées entre thons de différentes origines, doivent être interprétées avec la plus grande prudence car elles semblent, nous le verrons plus loin, tenir davantage à l'imperfection des procédés de mesure et aux erreurs commises qu'à des différences réelles. Les caractères métriques ont donc beaucoup perdu de leur intérêt, considérés sur le plan de la classification, et ce n'est guère que dans la mesure où ils renseignent sur la biologie de l'espèce dans les modalités de sa croissance qu'ils méritent d'être retenus. C'est envisagées sous cet aspect que seront publiées ici les données morphologiques recueillies au cours de plusieurs années pendant les~ quelles nous avons étudié les thons rouges du Maroc atlantique. On peut dire que les eaux marocaines de l'Atlantique, considérées jusqu'au delà du plateau continental sont peuplées par les thons durant toute l'année. Les jeunes de 40 à 60 cm s'y rencontrent plus ou moins abondamment en toute saison soit près de la côte, soit au large ceux de 70 à 85 cm pendant l'été mais généralement plus au large que les précédents. Les grands adultes de 1,30 m à 2.50 m et plus, pesant plusieurs centaines de kg (jusqu'à 400 kg) se font prendre au printemps dans les madragues du nord marocain, et les tailles intermédiaires, si on ne les capture pas régulièrement, y sont présentes pendant l'été ainsi qu'en témoignent des pêches plus ou moins accidentelles un peu partout et notamment dans la baie d'Agadir. Il était donc intéressant de grouper les résultats tirés de mensurations faites sur des poissons de différentes tailles, pris en divers secteurs dent l'ensemble constitue une région maritime naturelle : le Maroc atlantique (fig. 1 ). (OCR non contrôlé) N2 - The veil that obscured the biology of bluefin tuna has been partially lifted owing to the recapture of tagged fish. It was thus confirmed that this scombroid fish undertakes long migrations.... Y1 - 1962/12 PB - ISTPM JF - Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes SN - 0035-2276 VL - 26 IS - 4 SP - 382 EP - 398 ID - 4246 ER -