Les ombrines des côtes atlantiques du Maroc (avec remarques sur les types conservés au Muséum national d'Histoire naturelle)

Autre(s) titre(s) The corbs of the Atlantic coasts of Morocco (with remarks on the types kept at the National Museum of Natural History)
Type Article
Date 1961-09
Langue(s) Français
Auteur(s) Dardignac Jean
Source Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1961-09 , Vol. 25 , N. 3 , P. 263-279
Résumé Sept ombrines ont été décrites des côtes européennes et des côtes africaines jusqu'à l'équateur. Pendant longtemps on n'a connu qu'une seule espèce Umbrina cirrhosa (LINNÉ). 1758. CUVIER, dans l' «Histoire naturelle des poissons» (1830, p. 171-177) la nomme Umbrina vulgaris, La nageoire dorsale possède 22 rayons mous, la ligne latérale 65 écailles; de teinte assez claire, elle présente sur ses flancs 25 à 30 lignes ondulées bleuâtres bordées de noir.

Dansl'«Ichthyologie des îles Canaries », VALENCIENNES (1835, p. 24) crée deux nouvelles espèces: Umbrina canariensis et Umbrina ronchus. La première a un corps moins élevé et un oeil plus grand que l'ombrine commune; on compte 29 .rayons mous à la dorsale, 45 écailles à la ligne latérale; les flancs présentent des lignes obliques violacées. Chez la seconde, la hauteur, plus grande. atteint le quart de la longueur totale; l'anale est plus courte; il y a 25 rayons mous à la dorsale et 60 écailles à la ligne latérale.

MOREAU (1874, p. 118) décrit Umbrina lafonti pêchée à Arcachon. Sa hauteur est comprise:> à 3,5 fois dans la longueur totale; l'oeil 'est gros, il mesure le quart de la tête et égale presque l'espace préorbitaire. La ligne latérale compte 50 à 52 écailles, la dorsale 27 à 29 rayons mous. Les flancs présentent des bandes brunes obliques.

JORDAN et GUNN (1898, p. 342-343) donnent la description d'Umbrina valida. La hauteur est comprise trois fois dans la longueur, l'oeil 3 fois et 3/4 dans la tête. 11 y a 29 rayons mous à la dorsale. Le corps 'est marqué de stries obliques violettes.

Pendant près d'un siècle, de 1860 à nos jours, les auteurs qui ont étudié les ombrines ont éprouvé des difficultés à identifier leurs exemplaires à l'une ou l'autre des espèces ci-dessus. STEINDACHNER (1867, p. 637-640) considère U. ronchus comme synonyme de U. cirrhosa. Il décrit minutieusement et donne un excellent dessin d'un poisson qu'il appelle Umbrina canariensis. Ses principaux caractères sont une hauteur comprise 3,5 à 3,7 fois dans la longueur totale, un oeil compris 3,4 à 4,5 fois dans la tête, 28 ou 29 rayons mous à la dorsale et 48 à 50 écailles à la ligne latérale. Quinze ans plus tard (1882, p. 7-8), il revient sur son jugement, appelle U. ronchus les exemplaires qu'il avait primitivement nommés U. canariensis et donne la description et un dessin d'une autre espèce qu'il croit être l'Umbrina canariensis de VALENCIENNES; il la nomme Umbrina cirrhosa (LINNÉ), var. canariensis VALENCIENNES. Se référant à STEINDACHNER, VINCIGUERRA (1883. p. 612) et de nombreux auteurs signalent U. ronchus. Umbrina lafonti MOREAU, 1871, n'en serait qu'une synonymie.

DIEUZEIDE (1929, p. 133-141), considère U. lafonti comme une espèce valable. Pour lui, il existe trois ombrines en Méditerranée: U. cirrhosa, U. lafonti et U. ronchus (= cirrhosa var. canariensis STEINDACHNER, 1882), cette dernière n'existant pas en Algérie. Rev.

CADENAT (1950, p. 219-225) trouve quatre espèces au Sénégal: U. cirrhosa, rare, U. canariensis (= U. ronchus STEINDACHNER, 1882), U. steindachneri (= U. cirrhosa var. canariensis STEINDACHNER. 1882) et U. ronchus, de couleur grise à reflets dorés avec des lunules plus claires bordées de noir et présentant 24 ou 25 rayons mous dorsaux. POLL a étudié un grand nombre d'exemplaires d'une ombrine qu'il a d'abord rapportée à U. ronchus (1949, p. 242) puis à U. valida (1954. p. 263-273). La description et le dessin qu'il en donne montrent qu'il s'agit d'U. Ronchus STEINDACHNER, 1882.

Cette récapitulation des travaux antérieurs permet déjà de faire une constatation: outre Umbrina cirrhosa dont la détermination ne pose pas de problème, on retrouve dans plusieurs descriptions une espèce dont le corps, marqué de bandes obliques, est assez élevé, l'oeil grand et qui possède 28 ou 29 rayons mous dorsaux. Appelée tantôt ronchus, tantôt lafonti ou encore canariensis. elle semble à première vue ne correspondre à aucune des deux descriptions de VALENCIENNES. Dans une note présentée en 1956 au Conseil permanent international pour l'exploration de la mer, nous avons montré qu'il s'agit bien d'Umbrina canariensis VALENCIENNES et que le nom d'Umbrina ronchus ne peut être conservé. Nous décrivons aussi une nouvelle espèce et nous la nommons Umbrina fusca. Dans le présent travail, nous reprenons et complétons les résultats de notre première note.

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Résumé en anglais Seven umbrines have been described on European coasts and African coasts north of the equator. For a long time, only one species was recognized, Umbrina cirrosa Linnaeus, 1758. In his "Natural History of Fishes" (1830, p. 171-177), Cuvier called this species U. vulgaris. There are 22 soft rays on the dorsal fin and 65 lateral line scales; light coloured body and there are 25 to 30 wavy bluish lines edged with black on the sides....
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Comment citer 

Dardignac Jean (1961). Les ombrines des côtes atlantiques du Maroc (avec remarques sur les types conservés au Muséum national d'Histoire naturelle). Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes, 25(3), 263-279. Open Access version : https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4256/