Zooplancton du golfe du Lion et de la cote orientale de Corse

Autre(s) titre(s) Zooplankton from Gulf of Lion and the eastern coast of Corsica
Type Article
Date 1960-06
Langue(s) Français
Auteur(s) Furnestin Marie-Louise
Source Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1960-06 , Vol. 24 , N. 2 , P. 153-252
Résumé Le matériel étudié provient de la campagne océanographique du « Président-Théodore-Tissier », qui s'est déroulée en Méditerranée occidentale au cours de l'été 1957 (du 14 juin au 20 juillet).

Il ne sera question ici que des prélèvements, au nombre de 41, effectués dans le golfe du Lion et sur la côte orientale de Corse (fig. 1). Les échantillons recueillis en Mer d'Alboran et en Mer catalane feront l'objet de travaux ultérieurs.

Les plus nombreux coups de filet ont été donnés en surface (1) pendant 10 minutes au-dessus de fonds variés, de 35 à 2280 m ; on compte également quatre pêches verticales (2) à 600, 1000 et 1500 m de profondeur (3).

Des mesures de la température, de la salinité, de la teneur en phosphates et en oxygène ont accompagné les pêches. Certaines corrélations semblant exister entre la présence de divers organismes et la salinité, ce facteur a retenu spécialement l'attention.

La carte schématique des isohalines de surface (fig. 2) montre en effet une distribution très caractéristique des salinités. D'après J. FURNESTIN (1960), on distinguerait trois secteurs de nature différente :
1) dans la zone néritique et au centre du golfe, une nappe peu salée (35 à 36 0/00), s'étendant du golfe de Marseille au large du cap Creus. Elle est due au déversement du Rhône dont l'extension est très importante et dont les eaux s'écoulent d'abord en direction du sud-ouest en un courant très dilué, puis remontent en un contre-courant le long des côtes du Languedoc;
2) sur la bordure méridionale du golfe, une zone beaucoup plus salée (38.13 à 38.27 0/00) correspondant à une masse d'eau méditerranéenne épanouie sur toute sa partie sud-est;
3) le long de la côte orientale de Corse, une zone également très salée mais d'autre origine, occupée par des eaux orientales plus ou moins mélangées, surtout dans la partie nord (jusqu'au 42e degré de latitude), avec une couche superficielle d'influence atlantique qui a contourné le cap Corse. Les salinités vont croissant du nord au sud: de 37,97 à 38,22 0/00.

Trois domaines sont ainsi définis et l'on verra que la distribution des organismes n'est pas sans rapport avec cette délimitation.

Ajoutons qu'en subsurface, de 10 à 40 m, l'influence des eaux du Rhône s'atténue rapidement dans la région du golfe et la salinité du noyau dilué augmente assez vite (36.90 à 37.70 à 20 m) par mélange avec les eaux salées sous-jacentes.

Les eaux du large, d'abord inchangées, empiètent sur la «planase» dès 50 m de profondeur et celles du Rhône, dont l'influence ne se retrouve plus alors que dans une certaine dilution côtière (37.90) cessent de jouer un rôle prépondérant.

Le golfe devient le domaine d'un eau de transition à 38.20 - 38.30 0/00 que l'on retrouve aux niveaux de 100 m. Mais alors apparaît parallèlement à la bordure du plateau continental une nappe étirée d'eau à plus de 38.40, à caractère «d'eaux orientales », qui prédomine de 200 à 400 m avec des salinités atteignant 38.50 0/00 en quelques points.

A 1000 m, cependant, la salinité est moindre et caractérise des eaux d'une autre nature: eaux d'origine hivernale, comme le signale leur température inférieure à 13°.

Toujours en subsurface, le long de la côte orientale de Corse on distingue, mieux qu'aux niveaux superficiels, les deux systèmes responsables de l'hydrologie sur ce versant de l'île:
1° les eaux d'influence atlantique qui s'écoulent vers le sud en conservant une relative dilution et en s'écartant progressivement de la Corse;
2° dans la partie méridionale, la venue d'eaux orientales avec des salinités de 38.45 à 38.50 0/00 vers 200 m et 38.60 0/00 entre 300 et 500 m.

Dans cette étude, les divers groupes planctoniques ont été considérés. Une liste des espèces a été dressée, portant indication de leur abondance relative, et des données écologiques ont été rassemblées sur la plupart d'entre elles. Des données morphologiques ont également été fournies, mais elles ont fait l'objet d'illustrations, plutôt que de longs développements dans le texte.

Ces illustrations (photographies et dessins) ont été choisies de manière à représenter surtout, soit les formes qui ne figurent pas couramment dans les ouvrages généraux de planctonologie (en particulier, les stades jeunes de Copépodes et de Mysidacés), soit celles qui s'y trouvent sous un autre sexe que celui qui a été retenu ici (pour les Amphipodes notamment), soit enfin les espèces nouvelles pour la Méditerranée.

A ce propos, j'adresse mes vifs remerciements à G. LEFÈVRE qui a réalisé, d'après mes préparations et montages, les photographies présentées dans ce travail.


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Comment citer 

Furnestin Marie-Louise (1960). Zooplancton du golfe du Lion et de la cote orientale de Corse. Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes, 24(2), 153-252. Open Access version : https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4269/