Résumé |
Sardine et anchois sont très abondants au Maroc où leur pêche constitue une des principales industries. Bien que réparties sur l'ensemble de la zone côtière, ces deux espèces sont, à certaines époques, presque complètement absentes de secteurs étendus se concentrant alors en des zones plus ou moins éloignées pendant des semaines voire des mois. C'est ainsi que le secteur central de Safi-Mogador et le secteur méridional d'Agadir à Ifni, parfois surpeuplés tandis qu'ailleurs les bancs sont rares, se trouvent périodiquement désertés par une grande partie de leur population qui émigre vers d'autres lieux. Nous ne nous attarderons pas sur ce sujet qui a déjà été traité par l'un de nous. Mais un aspect particulièrement important de l'écologie des deux espèces, celui de leur ponte, qui est l'un des facteurs déterminants de leurs déplacements et rassemblements, nous a paru présenter assez d'intérêt pour faire l'objet d'une étude don t nous publions ici les résultats. Ce travail a pour base l'analyse quantitative des oeufs de sardine et d'anchois contenus dans les échantillons de plancton prélevés le long de la côte marocaine depuis Tanger jusqu'au cap Juby. Les récoltes faites en 4 séries trimestrielles durant les mois les plus représentatifs des saisons: février, mai, août et novembre, ont été poursuivies pendant sept années, de 1947 à 1953. Effectuées au cours d'opérations hydrologiques, elles ont pour cadre 12 à 17 lignes perpendiculaires au rivage, comportant chacune 3 à 8 stations au-dessus des fonds de 25, 50, 100, 200 m et au-delà, chaque année approximativement aux mêmes points, de manière que soient couvertes toute la zone néritique et une partie des eaux du large.Nos prélèvements ont tous été faits suivant la même méthode: un filet de 33 cm de diamètre, en étamine, était traîné en surface au bout d'un filin de 50 m à la vitesse de 4 à 5 noeuds pendant 5 minutes.Les résultats ainsi obtenus peuvent donc être utilement comparés. D'autre part, comme la température et la salinité ont été notées. de même que les autres organismes planctoniques rencontrés, il nous est possible de rechercher les rapports existant entre la ponte de ces deux espèces et certaines conditions de milieu.De tels échantillonnages périodiques n'indiquent sans doute pas l'importance absolue de la ponte car des émissions d'oeufs plus ou moins fortes se produisent certainement entre deux séries saisonnières, de même qu'entre les différentes lignes prospectées, séparées les unes des autres par des distances de 20 à 50 milles. Mais ils amènent à définir avec une assez bonne précision l'extension géographique et saisonnière de la ponte ainsi que ses variations essentielles. Enfin, la durée et la régularité de ces recherches ont fourni des données qui, comparées à celles de l'hydrologie recueillies dans le même temps, nous autorisent à tirer, sur la biologie des deux espèces et notamment sur leurs réactions à la température, des conclusions que ne permettent pas les observations habituellement limites et discontinues faites ailleurs. ATTENTION : Ce texte a été extrait du document par un processus automatique, non contrôlé, de reconnaissance optique de caractères (OCR). Il est donc susceptible de comporter des erreurs. En cas de doute, consultez le fichier PDF.
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