TY - JOUR T1 - Les activités du bateau pilote de pêche Donibane A1 - Percier,Albert UR - https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4488/ N2 - La pêche à la sardine ne représente qu'une faible part de la pêche française; elle est cependant d'une grande importance sur le plan économique et social. Pratiquée pendant quelques mois de l'année par de petites unités de type artisanal montées par des équipages de 5 à 15 hommes elle est la principale source de revenus de nombreux marins les autres activités: petit chalutage côtier dragage des coquillages casiers, palangres, ne constituant pour eux qu'un complément. D'autre part. on ne doit pas oublier qu'elle approvisionne les usines de conserves du littoral lesquelles emploient une main-d'oeuvre nombreuse essentiellement recrutée dans le milieu des pêcheurs, La pêche à la sardine, comme beaucoup d'autres activités artisanales est très irrégulière en raison de multiples facteurs et en particulier du fait des fluctuations des stocks naturels. A une période d'abondance, succèdent souvent des années de disette et depuis soixante ans l'industrie sardinière a ainsi connu trois crises importantes, la dernière ayant débuté en 1950, Actuellement les bateaux de pêche sont, dans la plupart des cas, des unités de construction récente munies d'un moteur puissant mais l'aménagement est fait sans aucune recherche tant pour la manoeuvre des engins que pour la conservation du poisson. Si ces petits bâtiments qui accessoirement pratiquent le chalutage sont équipés de la radio. ils ignorent totalement le sondeur ultrasonore et les avantages qu'on peut en tirer. La technique de pêche elle-même est restée routinière. Le poisson est attiré à la rogue de morue mais ce procédé est de plus en plus coûteux et ceci d'autant plus que la sardine est moins abondante. Les polémiques entre partisans du filet droit et tenants du filet tournant commencées en 1888, date du premier arrêté interdisant l'emploi des sennes, persistent et l'équipement en bolinches est lent, sauf à Saint-Jean-de-Luz. Le conditionnement du poisson, limité à une mise en caisses installées sur Je pont, interdit tout éloignement important du port, de telle sorte qu'un déplacement du poisson hors des eaux habituellement fréquentées condamne la flottille à l'inactivité, Enfin, la conserverie qui conditionne dans une large mesure la pêche, n'a bas subi, elle non plus, d'améliorations sensibles et il n'existe que peu d'installations frigorifiques permettant de traiter et de stocker les produits d'une pêche excédentaire. Ainsi, la pêche à la sardine est restée dans notre pays en retrait de ce qu'elle est ailleurs. Les problèmes ainsi posés n'ont pas échappé à l'Institut des Pêches, qui dans la mesure de ses moyens a voulu apporter sa contribution à leur solution. C'est pourquoi aux études biologiques qu'il poursuit depuis de longues années sur cette espèce. il a voulu ajouter une aide technique aux pêcheurs en organisant des démonstrations et des recherches sur la détection au moyen de bateaux pilotes de pêche du même type que les sardiniers locaux. Ce procédé étant le plus convaincant pour des pêcheurs naturellement défiants, car ce qu'un bateau semblable à tous points de vue aux leurs peut obtenir, il leur paraît plus naturel qu'ils le réalisent eux-mêmes. [OCR NON CONTRÔLE] Y1 - 1959/06 PB - ISTPM JF - Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes SN - 0035-2276 VL - 23 IS - 2 SP - 161 EP - 176 ID - 4488 ER -