TY - JOUR T1 - Deuxième contribution a l'étude de la sédimentation dans le golfe de Gascogne A1 - Berthois,Leopold A1 - Le Calvez,Yolande UR - https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4499/ N2 - Après avoir exposé en détail les caractères des sédiments dragués et carottés, nous allons résumer les données acquises puis nous tenterons d'en faire la synthèse dans les conclusions. Les faits suivants ont été établis: 1° Les dragages sur les pentes du talus du plateau continental ont fourni des galets dont la lithologie est très monotone. Les principaux composants sont le quartz, les quartzites et plus rarement les roches cristallophylliennes. Les roches éruptives sont toujours très rares ou sont totalement absentes dans plusieurs stations. Les dragages des stations 343 et 369 ont fourni des graviers en nombre important (quartz et quartzites). Il est à noter que les terrasses de la Garonne présentent la même monotomie lithologique (HAUG, 1920). Il existe donc, en dehors des formations à galets et graviers que l'on rencontre fréquemment au-dessus de l'isobathe de 50-60 m sur le plateau continental et jusqu'à ses contreforts, des aires de dépôts grossiers qui paraissent d'étendue l'estreinte. Il est vraisemblable que ces aires jalonnent le tracé des cours d'eau qui se sont étendus sur le plateau à certaines époques et l'ont peut-être même traversé entièrement pour atteindre le talus continental (galets dragués aux stations 341 et 366). 2° Les dragages faits sur l'emplacement de la «grande vasière» ont fourni des sédiments renfermant une fraction fine d'importance variable, mais il en est de même en quelques autres points. La délimitation de la zone dite « grande vasière» n'a pas la rigueur que lui confère le tracé de la carte marine. La fraction argileuse de ces sédiments est toujours extrêmement réduite. Le minéral argileux dominant est de l'illite, avec un peu de kaolinite. 3° Les carottages faits sur remplacement de la «grande vasière» nous ont montré de façon certaine qu'il n'existe à cet endroit qu'une mince couche de sédiments vaseux. Dans les carottages, cette couverture superficielle n'apparaît pas parce que la chute du carottier sur le fond cause un petit entonnoir de quelques décimètres de profondeur. Or, ces quelques décimètres sont suffisants pour éliminer la vase de surface et Je carottier s'enfonce directement dans les sables sous-jacents. Nous avons essuyé plusieurs échecs en carottant ces sédiments parce que leur manque de plasticité fait qu'ils ont tendance à s'écouler pendant la remontée du carottier. Cependant nous avons réussi deux carottes intéressantes aux stations 356 (3,94 m) et 372 (3,19 m). Elles ont montré que le sédiment sous-jacent est exclusivement sableux sur plus de 3 m d'épaisseur. 4° Nous avons défini granulométriquement les principaux types sédimentaires et nous avons montré expérimentalement que les sédiments de type 7 étaient dus au remaniement des sables de type dunaire par un courant d'eau très lent. 5° La répartition des types sédimentaires du plateau continental est la suivante, à l'ouest de la côte de Landes puis à l'ouest d'une ligne passant par les stations 337-348-353-361-372 : type granulométrique dunaire, aux stations: 348-357-362-370: type de remaniement de dune, aux stations 263-337-345-347-353-354-358-361-368; type granulométrique de plage, aux stations: 261-263-324-325-326-327-328-329-330-331-333-336-338-353-354-355-356-361 -372 : type 6, apparenté aux sables de plage, aux stations: 332-339-340-342-344-346-360-363-364-367. C'est donc une sédimentation de type exclusivement littoral que nous trouvons actuellement à des profondeurs pouvant atteindre 200 m. L'analyse morphoscopique a confirmé ces résultats en montrant qu'il existe malgré les conditions actuelles de gisement, une proportion de grains « ronds mats» relativement très importante, 6° L'étude de la microfaune a mis en évidence: a) L'influence du débit fluvial, sur la faune de la carotte de la station 350 située près de l'embouchure de la Gironde. Les variations de la teneur en eau interstitielle des sédiments et la salinité de cette eau intimement liées à la granulométrie dépendent également de l'équilibre fluvio-marin au large de l'estuaire. b) La difficulté du développement de Cassidulina laevigata D'ORB, à 875 m de profondeur (station 335) et, au contraire, sa prolifération à 171 m (station 334). Cette étude a montré en même temps la faible importance des apports sédimentaires au bord du plateau continental, dans la zone située au large de la côte des Landes, c) L'évolution de la fréquence de Globigerina borealis dans la hauteur de la carotte de la station 335 indique un réchauffement des eaux marines pendant la durée de ce dépôt de 2,67 m d'épaisseur et donne ainsi un ordre de grandeur de la vitesse de sédimentation sur le talus du plateau continental au cours de la période de réchauffement qui a succédé à la dernière glaciation. ATTENTION : Ce texte a été extrait du document par un processus automatique, non contrôlé, de reconnaissance optique de caractères (OCR). Il est donc susceptible de comporter des erreurs. En cas de doute, consultez le fichier PDF. Y1 - 1959/09 PB - ISTPM JF - Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes SN - 0035-2276 VL - 23 IS - 3 SP - 323 EP - 375 ID - 4499 ER -