Résumé |
L'une des premières tâches dévolues à l'Institut des Pêches du Maroc, que j'avais été chargé d'organiser à la fin de l'année 1946, fut l'établissement d'un fichier des poissons de ce pays. Je me proposai donc, dès qu'une équipe de chercheurs put être constituée, de rassembler toutes les observations faites sur les diverses espèces récoltées au fur et à mesure de nos missions à bord des bateaux de pêche et de nos visites régulières aux différents lieux de débarquement du poisson. Ce fichier ne devait, en effet, concerner que les espèces dont la provenance était dûment contrôlée, de manière à vérifier les données antérieurement publiées et à y ajouter tous les renseignements d'ordre systématique, biologique ou écologique tendant à en faire non seulement un catalogue exact mais aussi un instrument utile aux naturalistes de disciplines diverses et aux professionnels de la pêche.Ce travail entièrement dû à l'observation directe devait permettre d'échapper au double inconvénient de répéter après d'autres certaines erreurs de déterminations qui finissent ainsi par être consacrées, ou de provenance, la présence d'un poisson en une halle ou sur un marché ne garantissant pas son origine et ne fournissant aucune indication sur son biotope. De même nous avions le souci de ne pas interpoler à partir de traités sur la faune de pays voisins, laissant aux chercheurs plus chanceux ou plus perspicaces le soin de découvrir ce que nous n'aurions pu voir nous-mêmes. Une telle documentation ne pouvait donc être qu'un travail de longue haleine, fait en équipe.Or, entre temps, R. Ph. DOLLFUS ayant publié son Fichier ichthyologique du Maroc atlantique, nos projets ont été modifiés. Plutôt que d'éditer un autre volume risquant de faire double emploi avec cet important ouvrage, nous avons extrait d'un dossier déjà très étoffé les notes susceptibles d'apporter des notions complémentaires ou originales sur un certain nombre d'espèces, quelques-unes communes mais la plupart assez rares ou nouvelles pour le Maroc, précisant soit leurs caractères spécifiques mal connus, soit leur répartition et leur abondance relative. C'est pourquoi notre publication ne traite que de 169 espèces dont 2 nouvelles et 30 qui n'ont pas encore été citées du Maroc ou l'ont été sur nos indications.Ainsi présentées, illustrées de photographies et de quelques dessins, ces notes, que nous faisons suivre d'un aperçu sur les caractères de la province faunistique à laquelle appartient cette région, apporteront, nous l'espérons, une contribution utile à la connaissance des poissons de la zone côtière et de la pente continentale du Maroc compris entre le cap Spartel et le cap Juby. ATTENTION : Ce texte a été extrait du document par un processus automatique, non contrôlé, de reconnaissance optique de caractères (OCR). Il est donc susceptible de comporter des erreurs. En cas de doute, consultez le fichier PDF.
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