| Résumé |
Le problème du stockage des laminaires réside principalement, dans le fait que les produits contenus dans ces algues se détériorent rapidement sous l'action des bactéries du type Bactérium alginovorum, B. alginicum, B. fucicola, B. terrestralginicum, Clostridium alginovorum. Pour éviter ou, du moins, pour limiter cette décomposition, on peut : soit placer la récolte dans une solution anti-bactérienne, ce procédé n'étant en fait valable qu'avec l'emploi de formol comme bactéricide car les autres substances, efficaces seulement à très fortes doses, le rendraient extrêmement onéreux, soit pratiquer un stockage en milieu anaérobie, puisque W.A.P. BLACK a montré que la conservation dans de telles conditions n'abaisse pas la teneur en acide alginique et revient, en outre, à un prix modéré, soit sécher les algues immédiatement après la récolte. Cette troisième possibilité permet, non seulement de réduire l'alginolyse mais, en plus, de diminuer de quatre cinquièmes le poids des thalles, donc le coût du transport. Aussi, est-elle la plus fréquemment employée. Si, en Angleterre, en Irlande, en Ecosse, en Norvège, on utilise à cet effet des séchoirs thermiques, en France, on en est encore à étaler les laminaires sur la dune. Une pratique aussi désuète est incontestablement la cause de notre retard en ce qui concerne l'exploitation des algues ; elle rend, en effet, extrêmement pénibles les conditions de vie des goëmoniers puisqu'elle nécessite un effort supplémentaire après une dure journée en mer et, d'autre part, elle entraîne trop souvent de lourdes pertes, la récolte étant constamment à la merci des intempéries. Il apparaît donc urgent de la moderniser, en faisant appel au séchage artificiel, ou de la remplacer par un autre moyen, la formolisation ou la conservation anaérobie, par exemple. |
