Résumé |
Les anchois abondent dans la majeure partie du golfe de Gascogne, mais c'est surtout au sud, entre la côte des Landes et la côte cantabrique, que se forment au printemps les plus importantes concentrations de grands anchois adultes. Ils sont l'objet d'une pêche intensive de la part des flottilles espagnoles de Fontarabie à Santander. En France, les pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz sont les seuls qui recherchent cette espèce, généralement pendant les mois d'avril et de mai, c'est-à-dire après la fin de la campagne sardinière d'hiver et jusqu'à l'apparition des premiers thons rouges. Au cours des dernières années, l'anchois pêché par les luziens était mis en conserve à l'huile, après emboîtage à cru. Ce produit, de qualité satisfaisante, n'a pourtant pas trouvé de débouchés suffisants pour permettre l'absorption de grandes quantités de poisson (1 500 à 2 000 tonnes). Mais à la suite de marchés passés avec des usines méditerranéennes, l'industrie luzienne est désormais en mesure de recevoir d'importants tonnages d'anchois qui sont salés sur place sous la direction de spécialistes installés naguère en Afrique du Nord ; ces anchois sont ensuite acheminés vers les ports méditerranéens où ils seront traités en semi-conserves, après mûrissement. Cette nouvelle perspective, en incitant les pêcheurs basques à intensifier leur production, les a amenés à demander le concours de l'Institut des Pêches maritimes pour expérimenter les techniques de pêche à la lumière, susceptibles d'améliorer leurs rendements. |