| Résumé |
A la fin de la deuxième guerre mondiale, les rendements élevés des chalutiers dans le golfe de Gascogne ont favorisé l'expansion de l'armement et entraîné une augmentation considérable de l'effort de pêche. Presque dans le même temps apparaissaient les premiers signes d'une surexploitation qui n'a cessé d'aller en s'aggravant. Dès 1951, l'Institut des Pêches signalait la dégradation du stock de merlu et, en 1955, préconisait l'institution de cantonnements où l'interdiction de la pêche permettrait à l'équilibre naturel de se rétablir. De 1959 à 1964, plusieurs projets furent soumis par les professionnels au Comité central des Pêches mais aucun, jusqu'à présent, n'a été mis en application, l'accord n'ayant jamais pu être réalisé sur les propositions faites. A la demande de M. le Secrétaire Général de la Marine marchande, l'I.S.T.P.M. a entrepris au début de l'été 1965 l'étude de l'un d'entre eux, connu sous le nom de "Projet des armateurs rochelais" et présenté pour la première fois le 21 septembre 1963. A l'origine, le cantonnement proposé était limité au nord et au sud par les parallèles de 44°50' et 46°00' N et à l'ouest par l'isobathe de 150 m; à l'est, il laissait un couloir de 15 milles près des côtes pour la pêche artisanale. Toutefois, il nous a paru indispensable d'étendre notre recherche à l'ensemble des fonds chalutables compris entre les parallèles précédemment cités, depuis l'isobathe de 20 m jusqu'à celle de 400 m et de ne pas la limiter à une seule série d'observations, mais de répéter ces dernières aux quatre saisons. Cette étude avait pour but de préciser l'inventaire faunistique, les rendements bruts et les rendements des différentes espèces commerciales, l'état des stocks, les déplacements saisonniers du merlu et plus particulièrement ceux des jeunes immatures. Elle devait ainsi permettre de porter un jugement sur la valeur du cantonnement proposé. Elle a permis en outre d'améliorer notre connaissance de la biologie du merlu et de quelques autres espèces. |
