| Résumé |
La pêche à la sardine des côtes françaises de la Méditerranée, naguère négligeable, apporte désormais une contribution importante à l'économie du pays. Elle connaît même certaines difficultés pour commercialiser sa production, lorsque celle-ci atteint comme ce fut le cas en 1966-67 un tonnage voisin de 20 000 tonnes. On pourrait donc croire que ses problèmes, pour ce qui est de la technique et du rendement, sont résolus et que seul se pose celui de l'écoulement. Or, il n'en est rien et c'est au moment même où elle pourrait sembler pléthorique qu'elle court le risque de péricliter et de retomber aux étiages d'avant 1960, ceci en raison d'une pratique désastreuse, la pêche aux explosifs, plus ou moins importée de pays voisins dont on sait pourtant qu'elle a fort appauvri les eaux et les fonds. Il est souvent nécessaire de défendre le pêcheur contre lui-même, de lui apporter la preuve indiscutable, bien que toujours remise en cause, de la nocivité de certaines méthodes. Tel est le cas de l'emploi des explosifs que la Justice de notre pays considère d'ailleurs comme délictueux mais qu'un usage généralisé tend à faire tolérer. Il appartient, en tout état de cause, à l'Institut des Pêches de donner l'alerte tant qu'il en est encore temps et de mettre tous ceux que cette affaire concerne devant leurs responsabilités. C'est pourquoi jai confié à l'équipe de chercheurs du laboratoire de Sète, sous la direction de Cl. MAURIN, l'étude de l'effet des explosifs de diverses sortes utilisés par les pêcheurs, sur le milieu marin et particulièrement sur les poissons. |
