| Résumé |
Les apports de morue à Boulogne, en provenance du sud de la Mer du Nord et de la région du Pas de Calais ont augmenté de façon régulière depuis quelques années et plus précisément depuis l'hiver 1962-1963 (LEFRANC, 1966). C'est ainsi que la production a presque décuplé de 1963 à 1965. Conséquence de cette augmentation, les apports en provenance de ces régions ont constitué en 1966 63,5 % du tonnage total des morues débarqué à Boulogne-sur-Mer alors qu'en 1963 ils n'en représentaient seulement que 16,4 %. A ce sujet il est bon de rappeler que la morue de la Mer du Nord présente suivant les régions des différences d'ordre biologique intéressant la reproduction, la croissance et les caractères raciaux. La période de ponte, par exemple, débute dans le sud dès le mois de décembre alors que dans le nord elle ne commence souvent qu'au mois d'avril. Par ailleurs, les morues du sud sont souvent, pour un même âge, beaucoup plus grandes que celles du nord et possèdent un nombre de vertèbres inférieur à celui des morues septentrionales. Ces fluctuations d'une région à l'autre conduisent obligatoirement à l'hypothèse qu'il existerait en Mer du Nord plusieurs populations de morue accomplissant des migrations régies par la nutrition et la reproduction. L'importance de l'accroissement de production nous a conduit à établir un programme de marquages, à différentes époques de l'année, pour étudier les déplacements de ces populations et les échanges éventuels entre les différentes zones d'exploitation ; ces opérations permettent aussi d'apprécier l'importance des prélèvements de la pêche sur le stock. Ce sont les résultats d'une première série de marquages réalisée à bord du navire de recherches "Thalassa" du 21 au 25 juin 1966 dans les deux secteurs situés au nord-ouest et au sud du Dogger Bank, qui sont donnés dans cette note. |
