Étude des vitamines des mollusques : présence du facteur antiscorbutique chez l'huître

Type Article
Date 1923-10
Langue(s) Français
Auteur(s) Randoin L, Portier P
Source Notes et mémoires (OSTPM), 1923-10 , Vol. 30
Résumé Les expériences dont on vient de lire le résumé prouvent nettement que les huîtres renferment la vitamine antiscorbutique. On peut même affirmer qu'elles la contiennent en abondance. II faut se rappeler, en effet, que les tissus de ces mollusques renferment une proportion d'eau considérable (environ 90 pour 100). Les 15 grammes d'Huîtres fraîches administrées journellement à chaque Cobaye ne représentent donc en réalité que 1 gramme, 5 de substance sèche ; c'est donc là une fraction très faible de la nourriture ingérée chaque jour par l'animal. De plus, il est important de remarquer que les expériences précédentes ont été faites en plein été, à l'époque de l'émission des produits génitaux. Il est probable qu'en hiver, lorsque les huîtres sont "grasses", leur pouvoir antiscorbutique se trouve encore sensiblement exalté. Ce serait d'ailleurs une erreur de croire que les individus atteints de maladie par carence puissent, seuls, bénéficier de la présence, dans leurs aliments, d'une abondante de vitamines. Les cliniciens, .en particulier MM. Weill et Mouriquand, de Lyon, ont bien montré qu'à côté des cas aigus, il existait des cas frustes, beaucoup plus nombreux; nous savons maintenant que le préscorbut est relativement fréquent chez l'enfant au moment du sevrage. Chez l'adulte, ces états préscorbutiques se manifestent fréquemment aussi chez les dyspeptiques soumis à un régime sévère qui exclut les aliments frais, en particulier les fruits crus. Ils rendent compte de beaucoup de troubles dont on ne s'expliquait pas autrefois l'étiologie (gingivite, douleurs osseuses ou articulaires, anémies, etc). D'une manière générale, l'homme civilisé, et surtout celui qui habite les villes, en raison de son alimentation composée presque exclusivement, surtout en hiver, d'aliments cuits, côtoie les phénomènes de carence. Il importe qu'il saisisse toutes les occasions qui s'offrent à lui de consommer des aliments crus, riches en vitamines. Les Mollusques Acéphales, les Huîtres, en particulier, sont à ce point de vue une ressource précieuse.
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Comment citer 

Randoin L, Portier P (1923). Étude des vitamines des mollusques : présence du facteur antiscorbutique chez l'huître. Notes et mémoires, 30. Open Access version : https://archimer.ifremer.fr/doc/00016/12722/