FN Archimer Export Format PT AVIS TI Directive Cadre sur l’Eau - Masses d’Eau Fortement Modifiées (MEFM) - Prise en compte de l’impact des activités conchylicoles sur l’élément de qualité biologique « faune benthique invertébrée » dans l’évaluation du potentiel écologique. Cas des masses d’eau côtière FRFC02 (Pertuis Charentais) et FRGC01 (baie du Mont Saint Michel) - Convention 2010 - Action 7 BT AF BUCHET, Remi AS 1:; FF 1:PDG-ODE-DYNECO-VIGIES; SI NANTES SE PDG-ODE-DYNECO-VIGIES UR https://archimer.ifremer.fr/doc/00037/14794/86558.pdf LA French DT Expertises AB La conchyliculture, activité économique majeure développée sur les espaces littoraux français, engendre des modifications plus ou moins localisées des caractéristiques hydromorphologiques des masses d’eau. Ces modifications peuvent être à l’origine de leur désignation en masses d’eau fortement modifiées (MEFM) dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE 2000/60/CE). C’est par exemple le cas de la masse d’eau côtière FRFC02 « Pertuis Charentais », qui abrite les activités conchylicoles hors marais littoraux du bassin de Marennes-Oléron. Les évaluations déclassantes obtenues sur le paramètre « faune invertébrée benthique » en 2007 avec en appui la littérature scientifique décrivant les effets de la conchyliculture sur le compartiment benthique suscitent une interrogation quant à la désignation en 2013 de la masse d’eau côtière FRGC01 (Baie du Mont Saint Michel) comme MEFM. Dans le cas de la masse d’eau fortement modifiée FRFC02, le réseau de contrôle de surveillance DCE tel qu’il est défini ne permet pas de mettre en évidence d’impact des activités ostréicoles et mytilicoles existantes dans la baie de Marennes-Oléron sur l’élément de qualité DCE « faune invertébrée benthique », compte tenu de la variabilité des résultats observés de 2007 à 2009. En conséquence et dans l’état actuel des connaissances et du réseau de suivi, il ne semble pas pertinent d’y proposer des conditions biologiques différentes des conditions de référence utilisées pour l’évaluation des masses d’eau dites « naturelles ». En revanche, dans la masse d’eau côtière FRGC01, il semble que les activités conchylicoles influent, pour partie, sur le résultat d’évaluation donné par l’indicateur « faune invertébrée benthique » utilisé dans le cadre de la DCE. L’environnement hydro-sédimentaire des points de surveillance concernés est caractéristique des sables plus ou moins envasés intertidaux, et dans l’éventualité où un classement en masse d’eau fortement modifiée serait décidé pour la masse d’eau côtière FRGC01 au moment de la révision de l’état des lieux en 2013, des conditions biologiques correspondantes au potentiel écologique maximum (PEM) pourraient être proposées pour ce type d’habitat. A l’issue d’une approche inspirée du guide méthodologique européen idoine, une valeur de l’indice AMBI de 2 (au lieu de 1 en conditions « naturelles ») pourrait être proposée pour caractériser les conditions biologiques au potentiel écologique maximal de cette masse d’eau. Les autres conditions de référence pour le calcul du M-AMBI (Richesse Spécifique à 35 et H’ à 4) dans cette masse d’eau resteraient pour leurs parts inchangées. En tout état de cause, la désignation en MEFM d’une masse d’eau ne dispense aucunement de mettre en œuvre des mesures d’atténuation de l’impact des activités conchylicoles. Par ailleurs, les impacts sur les peuplements benthiques générés par d’autres pressions, également identifiées dans les masses d’eau concernées par cette étude, mériteraient également d’être évalués (espèces invasives introduites par les pratiques conchylicoles et leurs modes de gestion, pêche à pied professionnelle et de loisirs). AB Shellfish farming is a major economic activity developed in the French coastal areas and causes more or less extended changes ontohydromorphological characteristics of water bodies. These changes may induce their designation as heavily modified water bodies (HMWB) under the Water Framework Directive (WFD 2000/60/EC). This is, for example, the case of the coastal water body FRFC02 "Pertuis Charentais", which houses a major part of the Marennes-Oléron shellfish production area. Scientific literature describing the effects of shellfish aquaculture on benthic communities, as well as downgrading assessments obtained in 2007 regarding the parameter "benthic invertebrate fauna", raise the question about the opportunity of considering the water body FRGC01 “Mont Saint Michel Bay” as a HMWB at the next 2013 deadline. In the case of the heavily modified water body FRFC02, the WFD monitoring network as currently defined, does not allow any impact on the biological quality element "benthic invertebrate fauna” to be consistently detected during the period 2007 to 2009, as a consequence of the intense oyster and mussel farming in the Bay of Marennes-Oléron. Consequently, and given the current state of knowledge, it seems inappropriate to propose different biological conditions from the reference conditions involved in the assessment of “natural” water bodies. In contrast, in the water body FRGC01, it seems that the intense shellfish farming activity partly affects the results of evaluation given by the indicator “benthic invertebrate fauna” used in the context of the WFD. The hydro-sedimentary environment of monitoring points incriminated consists in intertidal muddy-sands and, assuming that it would be decided to classify water body FRGC01 as a HMWB for the 2013’s WFD inventory, biological conditions corresponding to the maximum ecological potential (MEP) could be proposed for this type of habitat. Following a methodological approach inspired by the suitable European guidance document, an AMBI index value of 2 (instead of 1 in "natural" condition) could be proposed to characterize the biological conditions of this water body at the maximum ecological potential. Other conditions of reference for the calculation of the M-AMBI (35 for species richness and 4 for H') in the water body would remain unchanged. In any case, the designation as a HMWB does not absolve from the implementation of measures to mitigate the impact of shellfish farming. Moreover, the impact on benthic field generated by other pressures, also identified in water bodies covered by this study, should also be evaluated (invasive species introduced by the shellfish farming practices, professional and recreational shellfish fishing). PY 2011 ID 14794 ER EF