Etude pilote pour la mise en place d’un outil de biomonitoring en milieu marin dans le cadre de la mise en place de la Directive Cadre Eau à la Réunion. Programme MODIOLE (2004-2008)

Type Rapport scientifique
Date 2008-07
Langue(s) Français
Auteur(s) Cambert Harold1, Gonzalez Jean-Louis2, Andral Bruno2, Turquet Jean1
Affiliation(s) 1 : ARVAM, France
2 : IFREMER, France
Résumé La mesure directe des contaminants dans l'eau fait appel à des techniques analytiques sophistiquées et coûteuses, difficilement applicables à de nombreux échantillons prélevés le long d'un important linéaire côtier. Par ailleurs, la variabilité du milieu littoral confère une représentativité limitée à une mesure ponctuelle effectuée dans la colonne d’eau.
Le biomonitoring utilisant la moule repose sur l’hypothèse que le contenu en contaminant dans la chair de cet animal reflète la concentration en contaminants biodisponibles dans l’eau sous forme particulaire et/ou dissoute, selon un processus de bioaccumulation. Cette hypothèse a été validée pour les substances chimiques de type hydrophobe ou intermédiaire, susceptibles de se bioaccumuler et caractérisées par un coefficient de partage n-octanol – eau supérieur à 3.
Les techniques dites des bioindicateurs - quantitatifs utilisent la bioaccumulation pour mesurer les niveaux de contamination chimique du milieu, tout en atténuant les fluctuations à court terme du milieu. Les stratégies développées sont de deux types. Celles qui utilisent les populations indigènes de moules sauvages ou cultivées (biomonitoring passif, cas du RNO) et celles qui ont recours aux transplants d’individus provenant d’un site de référence (biomonitoring actif, cas du Rinbio en Méditerranée).
À La Réunion, une étude de pré-faisabilté pour l’utilisation d’une espèce de moule tropicale, Modiolus auriculatus, pour l’évaluation de la qualité du milieu marin insulaire tropical a été réalisée en 2000. Les premières conclusions montraient qu’il existait un réel potentiel pour la mise en oeuvre d’un réseau de type actif.
La mise en oeuvre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) du 21 Octobre 2000, notamment son volet chimique nécessite désormais de disposer d’un outil de surveillance pérenne de la qualité chimique des eaux littorales.
Pour réaliser ce projet, l’ARVAM a proposé à la DIREN Réunion d’adapter à une espèce de moule tropicale, le concept du biomonitoring déjà développé en France métropolitaine par l’Ifremer.
Aussi, en contribution au plan d’action de l’IFRECOR inscrit dans le DOCUP (mesure C2- 08), l’ARVAM a réalisé en partenariat avec l’Ifremer une étude de faisabilité sur 4 ans (2004 - 2008) : le programme MODIOLE.
La présente étude aborde quatre thèmes :
• Thème 1 : Etude des foyers naturels de modioles et écophysiologie ;
• Thème 2 : Capacités bioaccumulatrices de la modiole ;
• Thème 3 : Compléments d’informations sur d’autres matrices naturelles ;
• Thème 4 : Faisabilité d’un biomonitoring actif des contaminants chimiques à la Réunion au sein du réseau DCE.
Texte intégral
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Comment citer 

Cambert Harold, Gonzalez Jean-Louis, Andral Bruno, Turquet Jean (2008). Etude pilote pour la mise en place d’un outil de biomonitoring en milieu marin dans le cadre de la mise en place de la Directive Cadre Eau à la Réunion. Programme MODIOLE (2004-2008). https://archimer.ifremer.fr/doc/00125/23623/