RESCO - Réseau d'observations Conchylicoles : Campagne 2013

Autre(s) titre(s) RESCO - National framework for spatial and temporal evolution of summer mortality : Results 2013
Type Rapport scientifique
Date 2014-05
Langue(s) Français
Référence RST/LER/MPL-2014-06
Auteur(s) Fleury ElodieORCID1
Contributeur(s) Bedier Edouard, Bouget Jean-Francois, Langlade Aime, Jacqueline Franck, Mary Charlotte, Normand JulienORCID, Cheve Julien, Penot Julia, Le Brun Luc, Le Gal Dominique, Palvadeau Hubert, Chabirand Jean-Michel, Guesdon Stephane, Grizon James, Pepin Jean-Francois, Robert Stephane, Seugnet Jean-Luc, D'Amico Florence, Maurer Daniele, Le Gall Patrick, Pien Sebastien, Lefebvre Vincent
Affiliation(s) 1 : Ifremer, France
Editeur Ifremer
Note Convention Ifremer N° 13/1210666/NYF - DGAL N° 2013-197/2101145450
Mot-Clé(s) Crassostrea gigas, huître creuse, mortalité, croissance, température, enregistrement haute fréquence, herpes virus, vibrio aesturianus, agent pathogène
Résumé Le réseau d’observations conchylicoles RESCO assure, depuis 2009, le suivi de lots sentinelles d'huîtres creuses Crassostrea gigas sur des sites ateliers disposés sur l'ensemble du littoral français. Leur suivi permet d'acquérir des données nationales de mortalité et de croissance, de traduire la dynamique spatio-temporelle des performances d’élevage et ainsi de participer à la compréhension des phénomènes observés. Pour ce faire, des lots sentinelles d’huîtres correspondant à différentes origines (captage ou écloserie, diploïdes ou triploïdes) et à différents stades d’élevage (naissain ou adultes 18 mois) sont déployés simultanément sur 13 sites ateliers représentant les grandes régions conchylicoles du littoral français. En parallèle des suivis de croissance et de mortalité, des données associées à la présence d’agents infectieux dans ces huîtres, ainsi que des variables environnementales (température, salinité, flores sur certains sites) sont acquises.
Les résultats des suivis 2013 mettent en évidence des différences significatives entre les lots, les classes d’âge et les sites testés. Plus précisément, les taux de mortalité cumulée obtenus sur les différents lots de naissains sont respectivement de 59, 83 et 74% pour les trois lots issus de captage naturel, de 71, 84 et 69% respectivement pour les trois lots d’écloserie. Certains sites, tels que les sites de Morlaix ou Géfosse apparaissent globalement moins touchés par la mortalité que d’autres sites situés plus au Sud tels que Marseillan ou Loix en Ré.
La mortalité moyenne observée sur les lots d’huîtres 18 mois est de 12.6%, ce qui est équivalent aux taux de mortalité obtenus pour des huîtres de la même classe d’âge en 2012 (13%), et reste en dessous de certaines déclarations de mortalité effectuées par la profession sur des huîtres de classe d’âge supérieures (35 à 50 mois). En terme de données hydrologiques, l’année 2013 se caractérise par rapport aux années précédentes, par des mois de mars et début avril relativement frais. Ainsi, les premières mortalités sont généralement apparues plus tardivement en 2013 qu’en 2012, et s’échelonnent de mi-mai jusqu’à mi-août pour l’ensemble des sites et des lots, la vague la plus importante de mortalité ayant touché la plupart des sites à la deuxième quinzaine du mois de Juin. En terme de réplique de mortalité, des différences significatives ont pu être observées selon les types de lots, certains étant affectés, sur l’ensemble des sites-ateliers, par une vague unique de mortalité, alors que d’autres présentent plusieurs pics de plus faibles intensités. Les analyses de comparaison inter-annuelle des taux de mortalité observés en 2013 sur les lots sentinelles par rapport aux années précédentes (sur des lots sentinelles de même provenance) révèlent des tendances (i.e. diminution ou augmentation des taux) propres à chaque lot, et ne permettent donc pas de dégager une tendance globale associée au phénomène.
Enfin, les analyses pathologiques réalisées sur des prélèvements bi-mensuels d’individus issus des trois lots sentinelles 18 mois, CN1 et ETa sur l’ensemble des sites ateliers, ont révélé des différences significatives des taux d’Herpes selon les sites, mais également selon la période de détection de charges élevées, cette dernière semblant corrélée aux taux de mortalité cumulée final observé. Les recherches de détection de la bactérie de l’espèce Vibrio aestuarianus sur les mêmes lots, révèlent des cas positifs pour tous les types de lots, mais de façon plus sporadique.
Keyword(s) Crassostrea gigas, Pacific oyster, mortality, growth, temperature, high frequency data acquisition, Herpes virus, vibrio aestuarianus, infectious agent
Résumé en anglais The French network RESCO was developed in 2009, following the widespread mortalities in French oysters stocks of Crassostrea gigas that killed a majority of young cultivated oysters in summer 2008. The main objective of this network was to develop a tool of estimation of the mortalities at national scale, through a standardized monitoring of sentinel oysters
In 2013, similar batches of spat and 18 month old oysters from different origins were deployed in thirteen sites located all along the French coasts to measure the spatial and temporal evolution of the mortality and growth rates. At the same time, the program provides a high-frequency recording of environmental parameters and the detection of the main infectious agents associated to the oyster mortality.
As in previous years, mortality peaks were firstly detected in the south sites with a small delay compare to 2012 due to a relatively cold spring. No general trend was observed in the evolution of summer mortality rates and significant differences of mortality patterns or intensity were measured between sites and batches. The mean cumulative mortality rate of 18 month old oysters was close to the value measured in 2012 (13%) while the mean cumulative growth rate was relatively low and tended to decrease since 2011. The cumulative mortality rate of spat ranged from 59 to 84 % which was significantly higher than the mean value calculated for the ten past years (42%). To the contrary, the spat cumulative growth rate was the lowest recorded since 2004.
Significant differences in the Herpes virus (OsHV-1) concentrations were also measured between sites and batches but the final value of the cumulative mortality rate seemed to be positively correlated with the concentration of this infectious agent. Vibrio aestuarianus bacteria were sporadically detected in a few batches for either spat or 18 month old oyster without any correlation with the Herpes virus concentration.
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