L'élevage du Loup tropical (Lates calcarifer, Bloch) en Polynésie Française. Approche technico-économique

Type Rapport
Date 1994-05
Langue(s) Français
Référence DRV/AQ/TAH 94.57
Auteur(s) Pierson R1, Thouard Emmanuel1, Nedelec Georges1
Affiliation(s) 1 : IFREMER, FRANCE
Editeur Ifremer
Mot-Clé(s) Aquaculture, Loup tropical, Lates calcarifer, Coût de production
Résumé En l'absence de connaissances précises sur les caractéristiques du marché du loup tropical (Lates calcarifer), il semblait nécessaire de se doter d'un outil qui puisse permettre d'orienter les choix de la technique et des modes de développement en fonction du volume de production envisagé. Cette analyse est donc organisée sur une variation simultanée des techniques d'élevage actuellement disponibles et de l'objectif de production. L'étude comparative, ateliers par ateliers, des paramètres économiques "prix de revient" et "montant des investissements" a permis de démontrer que l'on devra opter dans l'immédiat pour la technique d'élevage larvaire semi-intensif, la technique dite en extensif présentant cependant de fortes potentialités économiques, en particulier pour des productions inférieures à 60 t/an, et que le grossissement en cage flottante en mer apparaît comme la seule technique crédible pour conduire les animaux de 3 à 400 g.

Du point de vue des modes de développement, l'aménagement de l'écloserie publique existante permettrait, pour un investissement limité, de produire des alevins de 3 g à 28,7 Fcfp la pièce (1,58 FF) contre 34,4 Fcfp (1.89 FF) pour une écloserie privée intégrée à une ferme de grossissement (chiffres obtenus pour une production de 100 t/an, sans tenir compte des frais financiers et aux incertitudes liées aux modes de calcul près). Pour le grossissement, nous préconiserons, pour des productions inférieures à 60-80 t/an, un développement par plusieurs unités artisanales. Au-delà de ce seuil, un développement par une unité semi-industrielle sera économiquement plus intéressant.

Autant il semble difficile d'envisager un marché d'exportation sur la France, autant la production de loup portion pour un marché local de 100 t/an devrait permettre de dégager une certaine rentabilité: le prix de revient pour différents modes de développement est en moyenne de 480 Fcfp/kg (26,4 FF) alors qu'on estime que, pour un tel volume de production (seule valeur de référence disponible), le coût de production maximum ne devrait pas excéder 500 Fcfp/kg (27,5 FF). Pour atteindre cette production réalisable par une unité semi-industrielle, on pourra imaginer, dans un premier temps, un développement artisanal grâce à une aide publique apportée par l'aménagement de l'écloserie territoriale pour la filière loup tropical.
Keyword(s) Aquaculture, Sea bass, Lates calcarifer, Production cost
Résumé en anglais Due to lack of knowledge about the seabass (Lates calcarifer) market in Polynesia, various production levels were considered to develop a managing tool for decision, making relevant development strategy and adapted rearing technology. This work is an analysis of the economical parameters of known rearing techniques depending on various production levels.

The comparative study of the techniques, phase by phase, regarding the production cost and the investments prompted us to select the semi-intensive larval rearing technology under the current economical conditions. However, the larval rearing extensive technique could be of highest interest for productions lower than 60 metric tons a year. Growing-out in floating net-cages appeared to be the only profitable technology.

Two development strategies were considered, the adaptation of an existing public hatchery and a private hatchery development. The lowest production cost of 3 g-fingerlings was found in the former strategy when considering an annual production of 100 metric tons (28,7 Fcfp/pce vs 34,4 Fcfp/pce). Development of several growing-out small-scale units was preferred for production up to 60-80 mt/year. For higher production, a semi-industrial unit was found more profitable.

The production of plate-size seabass for a 100 mt/year market might be profitable. The average production cost calculated from various development strategies reached 480 Fctp/kg and the information available about the market placed its uper threshold to 500Fcfp/kg.

Optimized development strategy could be first small-scale units development followed by a semi-industrial farm devellopment. Juveniles could be provided by a public hatchery as an incentive to industry development.
Texte intégral
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Comment citer 

Pierson R, Thouard Emmanuel, Nedelec Georges (1994). L'élevage du Loup tropical (Lates calcarifer, Bloch) en Polynésie Française. Approche technico-économique. DRV/AQ/TAH 94.57. https://archimer.ifremer.fr/doc/00309/41998/