FN Archimer Export Format PT Rapport TI Evolution de l'environnement hydroclimatique du bassin de Marennes-Oléron dans le contexte du changement global BT AF SOLETCHNIK, Patrick LE MOINE, Olivier POLSENAERE, Pierre AS 1:1;2:1;3:2; FF 1:PDG-ODE-LITTORAL-LERPC;2:PDG-ODE-LITTORAL-LERPC;3:PDG-ODE-LITTORAL-LERPC; C1 Ifremer, ODE-LITTORAL-LERPC, Station de La Tremblade, Avenue Mus de Loup, F-17390 La Tremblade, France Ifremer, ODE-LITTORAL-LERPC, Station de La Rochelle, Place Gaby Coll, F-17137 L'Houmeau, France C2 IFREMER, FRANCE IFREMER, FRANCE SI LA TREMBLADE LA ROCHELLE SE PDG-ODE-LITTORAL-LERPC UR https://archimer.ifremer.fr/doc/00387/49815/50391.pdf LA French DT Report DE ;Hydrologie;Hydro-climat;Hydrodynamique;Bassin de Marennes-Oléron;Evolution;Réchauffement climatique;Apports;Fleuves;Température;Salinité;Nutriments;Chlorophylle a AB Dans le contexte du changement global dont la cause anthropique est maintenant reconnue, cette étude dresse un bilan de l’évolution hydro-climatique des Pertuis Charentais (Bassin de Marennes-Oléron) depuis les quarante dernières années. Elle présente une comparaison de la situation hydro-climatique avant et après la « rupture thermique » des années 80-90, reconnue à l’échelle de l’hémisphère Nord et mise également en évidence dans les Pertuis entre 1983-1997. Les deux périodes comparées sont (1977-1991) d’une part et (2000-2015) d’autre part. Entre les deux, l’élévation des températures de l’eau de mer de 1,5°C en moyenne et 3°C en médiane, s’est accompagnée d’une élévation de la salinité (0,6 à 0,9) en lien avec un déficit d’apport des fleuves internes et externes aux Pertuis. L’augmentation de la salinité de 1,2 dans le nord du Bassin de Marennes-Oléron (site de Boyard) en juin, et de 1,5 durant avril-juin dans le sud du Bassin (site d’Auger), est en lien avec le déficit significatif des apports de la Gironde, principalement marqué durant cette saison. Ce déficit en eau douce a été estimé à 13% pour la Loire, et à 17-19% pour les autres fleuves étudiés : Charente, Adour et Dordogne. L’environnement hydro-climatique comparé entre les deux périodes étudiées a également changé sur le plan de la saisonnalité. On observe un réchauffement de la période hivernale ainsi qu’un décalage saisonnier. Le mois de juin a en effet « perdu » ses caractéristiques printanières des années 80 pour prendre des caractéristiques estivales au début du 21ème siècle. Parmi les autres évènements hydro-climatiques marquants, on peut noter : (1) la diminution de la pluviométrie régionale et l’augmentation du rayonnement printanier (en lien avec ses nouvelles « caractéristiques estivales ») ; (2) la diminution du rayonnement en été, sans doute liée à l’augmentation de la pluviométrie durant cette saison ; (3) une diminution des débits des fleuves surtout en hiver et au printemps ; (4) une « salinisation » durant le printemps-été, conséquence directe de la diminution des apports ; (5) une concentration en nutriments, significativement plus élevées sur Auger au cours de la deuxième période de l’étude ; (6) une extension de la période de production phytoplanctonique en automne, hiver et début du printemps, avec une élévation des concentrations en chlorophylle a d’environ 45-50% sur les deux sites entre les périodes étudiées. Le « déficit » d’apport d’eau douce correspond à près de 10 milliards de m3. Quelles sont les conséquences écologiques et économiques d’une telle diminution des apports en eau douce et quelles mesures de gestion peuvent être prises ? Les usagers des Pertuis Charentais ont devoir, nécessité et urgence de répondre à ces questions d’actualité. PY 2017 PD JUL ID 49815 ER EF