Induction de la triploïdie chez l'huître creuse Crassostrea gigas par rétention du premier ou du second globule polaire

Type Mémoire
Date 1993
Langue(s) Français
Auteur(s) Roux Isabelle1, 2
Affiliation(s) 1 : Ifremer, La Tremblade, France
Note Mémoire Diplôme de Technicien Supérieur de la Mer Génie biologique et productions marines, Institut National des Sciences et Techniques de la Mer, Cherbourg. Stage effectué sous la Responsabilité d'André Gérard
Mot-Clé(s) Triploïdisation, Globules plaires 1 et 2, 6-DMAP, Epifluorescence, Analyse d'image
Résumé

La gonadogenèse chez les mollusques bivalves mobilise le métabolisme énergétique de l'animal, engendre un ralentissement de la croissance et une mortalité accrue des animaux fragilisés. La triploïdisation, qui consiste en une augmentation artificielle du matériel chromosomique d'un individu, aboutit à une stérilité partielle, voire totale, et constituerait ainsi une solution aux problèmes posés par la maturation sexuelle. ,

Chez l'huître creuse Crassostrea g!gas, l'obtention de lots triploïdes 3N-Méiose 1 et 3N-Méiose II "bien différenciés est considérablement gênée par le manque de synchronisme existant chez une population d'embryons pour l'expulsion des deux GP. Cette absence de synchronisme empêche de bien cerner le moment idéal d'application du produit. L'action du 6-DMAP, qui s'est révélé être un bon agent d'induction, peut donc être optimisée par une amélioration du synchronisme des premières étapes embryonnaires. Plusieurs essais ont été tentés. La sérotonine, cn activant près de 99% des ovules avant la fécondation, réduit notablement les risques de décalage au départ et permet ainsi de synchroniser l'expulsion des GP en facilitant leur différenciation. Des améliorations significatives du taux de triploïdes ont pu être observées : les lots 3N-Méiose I non activés présentent une moyenne de 26.6%, alors que la moyenne des lots traités à la sérotonine est de 44.0%. La rétention du GP1 est rendue plus difficile par une désorganisation précoce du fuseau achromatique qui augmente les risques de mauvais déroulement de la seconde division méiotique : ceci explique les taux plus faibles obtenus en général par rétention du GP1 (moyenne de 33.2%) par rapport aux taux de 3N-Méiose II (moyenne de 83.5%). Rappelons toutefois que la rétention du GPI paraît plus intéressante que la rétention du GP2, puisque promettant un degré d'hétérozygotie plus élevé. Des études ultérieures permettront, par électrophorèse enzymatique, de confirmer cette hypothèse, et de vérifier l'existence d'une corrélation positive entre ce degré d'hétérozygotie et les performances de croissance des animaux triploïdes.

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