Les populations d'Asterias rubens L. (Echinodernata : Asteroidea) en Baie de Douarnenez (Finistère)

Type Thèse
Date 1981-03-06
Langue(s) Français
Auteur(s) Guillou Monique1, 2
Affiliation(s) 1 : CNEXO, Brest, France
Université Université de Bretagne Occidentale
Discipline Océanographie. Mention Biologie
Financement CNEXO Contrats 78/1862 & 79/2065
Résumé

La prédation des Etoiles de mer sur les populations de Mollusques, en milieu naturel ou en élevage, est un problème dont ont pris conscience depuis bien longtemps, marins, ostréiculteurs et biologistes (FORBES, 1841). Ces espèces dont on connaît bien peu de prédateurs, possèdent de grandes facultés d'adaptation et une extrême fécondité puisque la ponte d'une Asterias rubens est estimée par GEMMIL (1914), à 2.500.000 oeufs en une heure. Ceci tend à augmenter considérablement leur production sur les fonds riches en Bivalves. Distribuée de l'ISLANDE au SENEGAL, Asterias rubens représente l'essentiel de l'épifaune vagile des sables fins de nos régions . Devant l'accroissement continuel de sa production, il est indispensable de pouvoir cerner la dynamique des populations, c'est-à-dire évaluer les stocks présents et tenter d'en déterminer l'evolution. Cette étude qui s'inscrit dans le cadre des travaux actuellement menés sur la production benthique de divers secteurs du Golfe de Gascogne, nécessite au préalable, la connaissance des paramètres biologiques indispensables que sont l'âge et la vitesse de croissance. Si de nombreux auteurs se sont attachés depuis le 18ème siècle à étudier le développement, l'anatomie, la physiologie et le comportement de cette espèce, peu d'entre eux ont abordé le problème de la croissance, car il est très difficile de chiffrer l'âge réel des individus. Seul le développement des juvéniles a été décrit, en Atlantique, dans les travaux très limités de ORTON & FRASER (1930), BARNES & POWELL (1951), HANCOCK (1958). Ce n'est en effet qu'à titre de référence que l'on citera les données de BULL (1934) et VEVERS (1949) sur les animaux élevés en laboratoire, ce qui interdit toute comparaison avec les populations naturelles, tant la croissance de cette espèce est sensible aux facteurs externes. Estimer l'âge des Asterias rubens et définir un modèle général de croissance, afin de pouvoir ultérieurement étudier l'évolution des stocks, sont donc les objectifs essentiels de ce travail. Les fortes densités que présente cette espèce en Baie de Douarnenez, font de ce secteur un site d'étude privilégié si on y ajoute les recherches actuellement menées sur la production des sables fins et l'étude des Poissons demersaux, dont Asterias rubens est un  compétiteur direct. La grande diversité spécifique des Echinodermes, liée à la variété des biotopes rencontrés, permet, au préalable, de situer l'importance relative d'Asterias rubens au sein de cet embranchement. Après avoir justifié le choix de la technique utilisée dans la détermination de l'âge de ces animaux, la croissance de l'espèce est étudiée en différents secteurs de la baie afin de dégager une éventuelle hétérogénéité spatiale dans la distribution de la population. Celle-ci peut être liée à des variations de croissance ou à des migrations locales de classes d'âge dont nous tenterons de cerner les causes et les modalités.

Texte intégral
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Comment citer 

Guillou Monique (1981). Les populations d'Asterias rubens L. (Echinodernata : Asteroidea) en Baie de Douarnenez (Finistère). PhD Thesis, Université de Bretagne Occidentale. https://archimer.ifremer.fr/doc/00444/55531/