La demande de la part de la Commission Européenne, pour inclure un Indice de Compositions (IC) dans l’indicateur « phytoplancton » de la Directive Cadre de l’Eau, a été prise en compte et un test en conditions réelle a été mené sur les données pigmentaires acquises entre 2016 et 2017. Deux échantillons par mois ont été analysés par chromatographie liquide (HPLC) sur 16 points, situés de la frontière belge et jusqu’au nord de la Loire. Cet indice (ICBC) a été bâti par la comparaison des moyennes pigmentaires de chaque point à une référence, via l’indice de similarité de Bray-Curtis. Cette référence (REF-Atl) a été définie comme la moyenne des deux points les moins impactées (Querqueville et Les Hébihens). La fréquence d’échantillonnage retenue est celle de la période productive dans ces eaux : de mars à octobre.

Une corrélation supérieure à 0.95 est obtenue entre l’indice ICBC et les pressions (nitrate plus nitrite, ammonium, phosphate, turbidité). Les mêmes valeurs de corrélation sont obtenues entre la chlorophylle totale et la somme des pigments biomarqueurs, ce qi permet de valider le modèle pigmentaire.

Une grille de classement est proposée sur la base des résultats obtenus.  A partir de l’ICBC calculé, est obtenu l’EQR IC qui doit être borné entre 0 et 1, comme c’est le cas pour tous les indices DCE. Nos résultats classent les masses d’eau échantillonnées dans un gradient très proche de celui obtenu avec les indices de biomasse et d’abondance.

A cet EQR IC est associé un intervalle de confiance, et au classement des masses d’eau, un niveau de confiance (%). Ces incertitudes sont calculées par bootstrap sur un rééchantillonnage de 1000 tirages aléatoires avec remise des valeurs brutes.