FN Archimer Export Format PT Rapport TI Revue systématique de la littérature relative aux facteurs de risque de mortalité des moules exploitées en France BT AF LUPO, Coralie LE BOUQUIN, Sophie AS 1:1;2:2; FF 1:PDG-RBE-SGMM-LGPMM;2:; C1 IFREMER, PDG-RBE-SGMM-LGPMM, Station de La Tremblade, Avenue de Mus de Loup, F-17390 La Tremblade, France ANSES, Laboratoire de Ploufragan/Plouzané/Niort, Unité Epidémiologie, Santé & Bien être (EPISABE), France C2 IFREMER, FRANCE ANSES, FRANCE SI LA TREMBLADE BREST SE PDG-RBE-SGMM-LGPMM PDG-DS-ISTBLP UR https://archimer.ifremer.fr/doc/00487/59916/63099.pdf LA French DT Report DE ;Mollusques marins;Coquillages bivalves;Moules;Mytilus edulis;Mytilus galloprovincialis;Mortalité;Facteurs de risque;Epidémiologie;Revue systématique;Bibliographie;Marine molluscs;bivalve shellfish;mussels;Mytilus edulis;Mytilus galloprovincialis;mortality;risk factors;epidemiology;systematic review;bibliography AB La recherche bibliographique maximalisée réalisée dans le cadre de cette revue systématique de la littérature a permis de décrire le paysage de la connaissance existante sur les facteurs de risque de mortalité des espèces de moules M. edulis et M. galloprovincialis. Ces travaux ont abouti à la formalisation d’une méthodologie rigoureuse, transparente et reproductible pour la réalisation de revue systématique relative aux facteurs de risque de mortalité chez les coquillages marins. Cette revue a décrit la diversité des définitions de la mortalité des moules et ses facteurs de risque. Elle a également permis d’apprécier la quantité et la qualité des preuves recensées. Cette revue systématique a recensé 125 facteurs étudiés pour leur relation avec la mortalité des moules par 151 études issues de 116 documents. Mais, au regard de la grande hétérogénéité des études, peu de facteurs de risque ont été finalement identifiés. Chez les deux espèces de moules exploitées en France, une variation géographique du risque de mortalité a été mise en évidence de façon globale, sans que des caractéristiques particulières du site expliquant ces variations aient été identifiées. Seule la présence de prédateurs présente une responsabilité évidente en termes de mortalités mytilicoles. De même, une variation saisonnière du risque de mortalité a été mise en évidence, sans que des conditions climatiques particulières aient été identifiées à l’exception de vagues de chaleur. L’augmentation de la température de l’eau de mer (supérieure à 24°C pour M. galloprovincialis et supérieure à 20°C pour M. edulis) était le seul facteur d’exposition commun aux deux espèces de moules et identifié de façon consensuelle comme associé à un risque de mortalité des moules accru.  Chez M. galloprovincialis, les facteurs d’exposition suivants ont été identifiés de façon consensuelle comme associés à une augmentation du risque de mortalité : - l’accumulation de sable ou de sédiment sur un gisement ; - la présence de fer dans l’eau de mer ; - la présence de plomb dans l’eau de mer ; - la présence de bactéries du genre Vibrio, de l’espèce aestuarianus ou du groupe Splendidus, associée à une température de l’eau de mer élevée et en conditions d’hypoxie. Chez M. edulis, les moules issues de parents ayant naturellement survécu à un épisode de mortalité, i.e. ayant un génotype intraspécifique « sélectionné », présentaient un risque de mortalité diminué. Les facteurs suivants ont été identifiés de façon consensuelle comme associés à une augmentation du risque de mortalité : - la présence, dans la population, d’une fréquence élevée de moules présentant plus de 10 % d’anomalies cytogénétiques dans leurs cellules hémocytaires (i.e. nombre anormal de chromosomes dans les hémocytes) ; - l’augmentation de la durée d’enfouissement des animaux sur un gisement ; - une augmentation de particules sédimentaires fines et la présence de vase ; - la présence d’un agent infectieux transmissible, non identifié. Si cette revue systématique a identifié plusieurs facteurs de risque de mortalité chez les moules exploitées en France, elle n’a pas permis de hiérarchiser ces facteurs de risque, ni leurs combinaisons. Par conséquent, ce bilan des connaissances existantes n’a pas permis de répondre à la question des commanditaires relative à l’identification et à la hiérarchisation des facteurs de risque de mortalité des moules exploitées en France.  Toutefois, cette synthèse pourra orienter utilement la construction d’éventuelles futures études à mener sur le terrain pour compléter la connaissance des facteurs de risque de mortalité de moules. En particulier, elle a souligné la nécessité de prise en compte et d’exploration de l’action conjointe des nombreux facteurs d’exposition intervenant de manière simultanée dans le milieu naturel. Le CST a formulé des recommandations et des propositions pour les recherches à venir, visant à identifier des facteurs de risque de mortalité de moules. PY 2019 PD JAN ID 59916 ER EF