La dynamique de restauration des les milieux lagunaires vis-à-vis de l’eutrophisation reste lente et souvent limitée par l'azote et le phosphore contenus dans les sédiments qui alimentent la colonne d'eau et supporteraient largement la croissance de macro-algues. Le compartiment sédimentaire doit donc être considéré comme une « pression » dans ce contexte de restauration qu’il faut aujourd’hui quantifier au même titre que les autres pressions. De nouvelles grilles d’évaluation des risques liés aux charges sédimentaires ont ainsi été développées pour l’azote et le phosphore total. Basées sur les seuils définis dans le RSL, elles tiennent compte de la structure des sédiments et sont fondées sur la notion de « stocks mobilisables ». L’analyse temporelle des stocks sédimentaires sur la période 1990 – 2019 met en évidence une diminution générale des stocks de phosphore total dans le sédiment. En revanche, aucune tendance significative n’a pu être mise en évidence pour les stocks d’azote total dans le sédiment. Cette expertise contribue ainsi à l’évaluation des risques indispensable à la prise de décision (risques de non atteinte des objectifs dans le cadre de la DCE en particulier).