Diagnostic 2022 sur les ressources halieutiques débarquées par la pêche française hexagonale

Type Expertise
Date 2023-01
Langue(s) Français
Référence RBE/ederu/RS/2023.1
Auteur(s) Biseau Alain1
Contributeur(s) Demaneche Sebastien, Billet Norbert, Foucher EricORCID, Fifas SpyrosORCID, Laurans MartialORCID
Commanditaire Ifremer
Résumé

Le nombre d’espèces débarquées en France hexagonale est important (plus de 300), mais beaucoup le sont en très petites quantités ; ainsi, une cinquantaine d’espèces contribuent à 95% des volumes débarqués.

Ce document détaille la composition des débarquements français (en poids, mais aussi en nombre) capturés dans le Nord-Est Atlantique et la Méditerranée par espèce et unité géographique (stock) en fonction de leur statut au regard de l'objectif du rendement maximal durable. Ce n’est pas un bilan de santé des ressources halieutiques, mais bien un bilan de l’interaction entre ces ressources et leur exploitation.

Beaucoup des espèces débarquées ne font pas l’objet d’une évaluation (catégorie ‘non évalué’) ; elles sont néanmoins prises en compte dans ce bilan en volume et représentent 19% des débarquements totaux. D’autres, évaluées, ne peuvent néanmoins pas être classifiées (catégorie ‘non classifié’) ; elles représentent 5% des débarquements totaux en 2021.

L’analyse présentée montre l’évolution positive de l’état des ressources et de leur exploitation au cours des 20 dernières années, puisque en 2000, la part dans les débarquements français des populations estimées non surpêchées (i.e. en bon état ou reconstituables) ne représentait que 20%, alors que cette part est aujourd’hui de 51%.

Cependant, l’amélioration du statut des débarquements en France hexagonale, forte entre 2008 et 2017 marque le pas depuis, avec même une petite baisse récente, bien que le nombre de stocks non surpêchés ait lui continué à augmenter. Cette stagnation de la part des débarquements provenant de populations non surpêchés s’explique à la fois par une dégradation récente de l’état de quelques populations débarquées en quantités importantes (e.g. maquereau) et par la diminution des quantités débarquées de populations qui restent en bon état, au premier rang desquelles le merlu (-37% depuis 2017).

A noter que, comme les années passées, les évaluations réalisées en 2022 ont conduit à la révision du statut passé de quelques populations dont certaines (e.g. maquereau) contribuent fortement aux débarquements totaux. La classification d’une quinzaine de populations jusque-là non classifiées modifie également le bilan dressé l’an dernier pour l’année 2020. L’annexe 2 détaille ces révisions qui ont conduit, pour l’année 2020, à une vision moins optimiste que celle présentée dans le dernier bilan. Ainsi la part des débarquements provenant de populations en bon état a été, pour 2020, revue à la baisse, de 52 à 44%, alors que le nombre de stocks en bon état a lui été révisé à la hausse (de 63 à 71). Si certaines révisions affectent l’ensemble de la série, elles ne remettent pas en cause l’évolution globale.

Texte intégral
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Comment citer 

Biseau Alain (2023). Diagnostic 2022 sur les ressources halieutiques débarquées par la pêche française hexagonale. Ifremer, Ref. RBE/ederu/RS/2023.1, 44p.https://archimer.ifremer.fr/doc/00819/93085/