Suite aux  études concernant la mise en place d’un indice de composition pigmentaire dans les eaux de Manche-Atlantique (Lampert, 2018) et en Méditerranée (Goffart, 2018), il a été convenu de procéder à un échange de données pour ces deux façades afin d’évaluer le potentiel de ces deux indicateurs sur les façades pour lesquelles ils n’ont pas été conçus. Nous avons donc, appliqué l’indice de composition ICBC aux données obtenues entre 2009 et 2017 en Méditerranée (ICBCmed), défini une grille de classement pour l’EQR IC et finalement classé les masses d’eau afin d’inclure l’indice de composition dans l’indicateur phytoplancton de Méditerranée.

Cet ICBCmed a été calculé pour les 15 points échantillonnés. Le résultat du classement est cohérent avec les résultats obtenus avec les 9 points DCE où les indices d’abondance et de composition étaient déjà mis en place. La comparaison du classement des 15 points par l’ICBCmed et l’indice ICMEDIT (développé pour les eaux méditerranéennes par Goffart, 2018), est également très similaire, à l’exception du point TAMARONE. L’hétérogénéité de l’échantillonnage pourrait être la cause de cette différence.

L’ICBCmed répond positivement aux besoins d’un indice de composition pigmentaire pour les eaux méditerranéennes. Il complète les informations déjà acquises par les indices de biomasse et d’abondance, et procure une vision des changements de l’ensemble des classes algales par rapport à la référence. Toutes les classes phytoplanctoniques sont incluses, pour peu que leurs pigments biomarqueurs y soient dans l’échantillon analysé. Leur mise en application dans le cadre de la DCE reste simple et nul besoin de faire appel à des spécialistes. Le calcul des incertitudes est aisément calculable selon les prescriptions des documents officiels DCE et déjà mis en application par l’Ifremer.