La disparition du Merlu des lieux de pêche un peu trop uniquement travaillés par nos chalutiers côtiers les a fait descendre vers le Sud pour le retrouver, et ils ont été amenés peu à peu à fréquenter des parages de plus en plus lointains, non seulement les rivages marocains, mais la Mauritanie, non sans difficulté d'ailleurs, car même avec l'adjonction d'un petit moteur destiné à maintenir leur cale au voisinage de O°, la quantité de glace qu'ils sont susceptibles d'embarquer au départ devient insuffisante pour assurer une conservation même douteuse, dès que le poisson commence à s'accumuler à bord. A côté de ces navires, on voit apparaître depuis peu de temps des bâtiments tout différents de conception, des navires de Grande Pêche transformés par de puissantes installations frigorifiques, de vingt à cinquante fois plus fortes que celles des navires de pêche fraîche. Ces nouveaux venus sont attirés vers un autre champ d'action par l'impossibilité de continuer à exploiter la conserve salée, par suite de la surproduction mondiale. [OCR NON CONTRÔLE]