Bien que les pouvoirs publics aient été amenés depuis longtemps à s'intéresser de plus près aux activités de la zone côtière, la pêche y reste encore mal connue. Il est vrai que dans les pertuis charentais on ne rencontre pas de criée bien individualisée, hormis celle de La Rochelle, et les débarquements s'effectuent en de très nombreux points qu'il est difficile de cerner. La pêche n'intéresse qu'une flottille de petites unités travaillant pour la majorité d'entre-elles sur une base saisonnière. Elles doivent cohabiter avec un ensemble d'autres activites comme le tourisme et la conchyliculture qui tiennent un rôle non moins important. A cela s'ajioute les difficultés d'obtention de l'information sur les activités des flottilles. Pendant de nombreuses années, la majeure partie de l'effort de recherche dans le domaine des pêches a porté, d'une part sur l'obtention de données de base sur les stocks halieutiques pour lesquels les captures étaient importantes, d'autre part sur l'étude des flottilles hauturières dont les activités sont les plus faciles à cerner (débarquement des produits de la pêche en criée, existence de fiches de péche ... ). Les pêches côtières étaient, le plus souvent, peu étudiées faute de moyens (DECAMPS - LEAUTE, 1988). Ces dernières années, les efforts entrepris pour la collecte d'une information la plus fine possible sur les pêches côtières (création d'une filière statistique des ventes hors criée avec obligation faite aux marins de rendre des fiches de pêche) permettent aujourd'hui de disposer de données relativement fiables pour estimer la production des pertuis charentais.