Les zones côtières et estuariennes des pertuis Charenta is abritent des nourriceries indispensables à l'accomplissement du cycle biologique de la sole commune (Solea solea). Une récente étude a mis en évidence un parasitisme élevé chez les juvéniles pouvant être lié aux activités conchylicoles soutenues dans cette zone. La cond ition au sens large (croisance en taille et masse, statut lipidique et immunitaire) des juvéniles de sole (GO) est étudiée et un suivi saisonnier de mai à juillet est effectué dans le pertuis Breton. L' indice de condition des juvéniles à leur arrivée sur la nourricerie est de 1,1 g cm^-3 ce qui traduit une bonne condition. La croissance plus é levée en mai (0,8 mm j^-1) semble ralentir en juillet (0,3 mm j^-1). Les réserves lipidiques restent à un niveau très bas tout au long de l'étude en comparaison à ce qui est connu pour des larves et des juvéniles de sole plus âgés. A leur arrivée les animaux ne sont pas parasités. L' infestation parasitaire débute dès le mois de juin avec une prévalence d ' infestation de 70,9% pour Timoniella praeteritum dont l' hydrobie est le premier hôte intermédiaire. Elle se poursuit au mois de juillet avec l'apparition d'un second parasite,  Prosorhynchus crucibufum, dont la moule est le premier hôte intermédiaire. Tous les juvéniles de sole sont a lors infestés. Aucun effet du parasitisme sur les vari ables biométriques, lipidiques, immunologiques n' a pu être mis en évidence. A ce stade de développement il n'est donc pas possible de dire que le parasitisme à un effet sur l'état nutritionnel ou l'état des défenses immunitaires non spécifiques des juvéniles de sole. Cependant cette étude est un travail préliminaire qui sera poursui vi sur une année et complémenté par des études comportementales et physiologiques.