Methode de cartographie quantitative des ulves "offshore"
Des observations récentes en baies de Douarnenez et de La Forêt-Fouesnant ont montré l'existence de stocks d'ulves « offshore », en dérive entre -2, m et -20 m de profondeur. Ces stocks sont du même niveau d'importance pondérale que ceux situés sur l'estran et dans les premières vagues, seuls observés jusqu'ici en général. Il est vraisemblable que de tels stocks « offshore » existent dans d'autres sites de Bretagne. L'échantillonnage ponctuel par plongée, utilisé jusqu'ici pour les estimer, s'est révélé lent et assez peu précis. La nouvelle méthode mise au point fait appel à une caméra portée par un poisson remorqué à quelques noeuds, et évoluant au-dessus du fond à une altitude contrôlée par un guiderope. Le signal enregistré est traité en différé, par une extraction automatique du pourcentage de recouvrement du fond par les ulves. Une abaque permet de transformer ce taux de recouvrement en biomasse. Le géoréférencement des images, obtenu par leur couplage avec un enregistrement des données de positionnement, permet in fine d'aboutir à une cartographie quantitative des biomasses. Le système est rapide, robuste, autonome et portable d'un bateau à un autre. Il est d'ores et déjà opérationnel, mais il est encore susceptible de quelques améliorations.
Recent studies in the bays of Douarnenez and La Forêt-Fouesnant have proved that drifting stocks of « offshore » ulva exist between -2 and -20 meters depth. These stocks are nearly as important in weight as those located in the tidal zone, the only ones which are generally studied. It is likely that such « offshore » stocks also exist elsewhere in Brittany. The sampling method by discrete stations visited by divers, which has been used till now, is considered heavy and not precise enough. The new method involves a film camera set on a fish towed at a speed of a few knots. The fish is kept above the sea bottom at a chosen altitude controlled by a guiderope. The system is sturdy, autonomous, and can be easily transferred from one boat to another. The percentage of seaground covered by green algae is automatically obtained by processing the recorded signal. It is converted to biomass via a table. The pictures are georeferenced by coupling them with the recorded global positioning data. Hence, it is possible to get biomass maps of « offshore » ulva. The whole system is already operational, but can be further improved.