Suite au développement exceptionnel d'une espèce phytoplanctonique toxique (toxine diarrhéique ou DSP) en baie de Vilaine, durant l'été 1983, un réseau d'alerte a été mis en place : l'évolution des populations phytoplanctoniques dans l'eau et dans les contenus stomacaux des moules contaminées a été suivie régulièrement. Parallèlement, des « tests-souris » permettant d'évaluer les niveaux de toxicité des coquillages ont été réalisés selon une méthode décrite par YASUMOTO (1980) tandis qu'une calibration du test a été tentée à l'aide des résidus de chair contaminée. Bien que les prélèvements et les analyses n'aient pas toujours été réalisés dans des conditions optimales, les résultats obtenus ont montré objectivement une relation entre la toxicité des coquillages et la présence dans le phytoplancton de l'espèce responsable : Dinophysis acuminata. Par contre, le seuil à partir duquel il y a des risques pour la santé humaine n'a pu être déterminé précisément. L'expérience acquise a montré la nécessité mais aussi les limites du réseau d'alerte et du test-souris.

Following exceptional outbreak of toxic dinoflagellate species in Vilaine Bay (summer 1983) a survey was carried out: variations in phytoplankton abundance and distribution in water and in mussel guts were followed. In the same time toxicity studies using mouse-test were performed with contaminated shellfishes, and mouse-test calibration was attempted. In spite of sampling and analysis conditions could be open to criticism, results obviously showed relation between shellfishes toxicity and occurrence of responsible species: Dinophysis acuminata.