La pêche aux petits metiers en Languedoc-Roussillon en 2000 - 2001
Les « petits métiers » correspondent à l'ensemble des navires de pêche, sauf les chalutiers titulaires d'une licence de chalutage et les thoniers-sardiniers titulaires d'une licence de pêche aux poissons pélagiques. Les navires pratiquant la pêche des petits poissons pélagiques au « lamparo » ne sont retenus qu'au titre des autres métiers qu'ils pratiquent, le cas échéant. Si certains « petits métiers » travaillent au large, la majorité d'entre eux exploitent les lagunes et la zone côtière. L'importance des zones côtières en général, où se développent un grand nombre de processus biologiques et écologiques n'est plus à démontrer : une grande partie des productions primaire et secondaire a lieu dans ces zones, qui abritent en outre de nombreuses aires de reproduction et de nourriceries pour de très nombreuses espèces.
La pêche aux « petits métiers » est l'une des composantes principales du « système côtier » du littoral français en Méditerranée. Disséminée tout au long du littoral et des lagunes, cette activité est beaucoup plus difficile à cerner que les autres types d'activités halieutiques (pêche au chalut, au thon..). Elle regroupe un grand nombre d'embarcations, qui mettent en oeuvre de multiples engins et techniques de pêche, et recherchent un nombre important d'espèces. En outre, la production des petits métiers entre rarement dans les systèmes de commercialisation qui produisent des statistiques de vente, car elle est écoulée en dehors des criées, qui absorbent essentiellement les prises des chalutiers.
L'activité des « petits métiers » du large est plus facile à appréhender car ils exploitent peu d'espèces (principalement le merlu, la sole et le thon rouge) selon une saisonnalité marquée. Bien que des mesures de gestion de l'activité des petits métiers, telles que la généralisation du système des licences de pêche ou de permis de mise en exploitation aient été adoptées récemment, on
manque encore d'informations de base, non seulement en ce qui concerne les efforts de pêche (activités) et les prises des navires, mais aussi en matière de structures et de dynamique des flottilles. A ce jour, en raison de la complexité et de la variabilité des petits métiers, aucun système satisfaisant de récolte d'informations officielles sur ce segment d'activités n'existe en Méditerranée,
malgré les recommandations répétées de multiples rapports (BOLOPION, SOURD et FOREST, janvier 2000)11 Rapport sur l'exercice de la pêche dans la zone côtière de la France : « Les apports des navires de petite pêche sont quasi-inconnus.. »
« Ce vide statistique ne permet que difficilement de conduire des actions pertinentes sur l'évaluation des ressources et des flottilles, de mesurer le poids économique réel de la petite pêche, et donc sur les orientations à donner à cette dernière »
"Small trades" refers to the body of fishing boats, excepting the trawlers, which have a trawling license and the tuna/sardine boats, which have a pelagic fishing license. The ships that fish for small pelagic fish by using a lamp are only included for the other trades they ply, if applicable. Whereas certain "small trades" work offshore, the majority of them exploit the lagoons and coastal area. The importance of the coastal areas in general, where a large number of biological and ecological processes are being developed, need no longer be demonstrated: A large part of primary and secondary production takes place in these areas, which host moreover many reproduction and nursery sites for a great many species.
"Small trade" fishing is one of the main components of the "coastal system" of France's Mediterranean coastline. Disseminated all along the coastline and lagoons, this activity is much more difficult to define than the other types of halieutic activities (trawl fishing, tuna fishing...). It groups together a large number of small boats, which use multiple fishing gear and techniques, and hunt for a significant number of species. Moreover, these small trades' production rarely enters into the marketing systems that produce sales statistics, because it is sold outside of the auctions, which essentially absorb the trawlers' catches.
The activity of the offshore "small trades" is easier to capture because they exploit few species (mainly hake, sole and red tuna) according to a set seasonality. Although steps for managing the activity of the small trades, such as generalising the system of fishing licenses or exploitation permits, have been adopted recently, there is still a lack of basic information, not only concerning fishing efforts (activity) and the ships' catches, but also in the fleets' structure and dynamics. To this day, because of the complexity and variability of the small trades, no satisfying system of harvesting official information on this business segment exists in the Mediterranean area, in spite of the repeated recommendations of several reports (BOLOPION, SOURD et FOREST, January 2000)11 Report on fishing activity in the coastal area of France: "The hauls of coast-fishing ships are almost unknown..."
"This statistical void makes it possible only with difficulty to take pertinent actions to assess resources and fleets, to measure the real economic weight of coastal fishing, and therefore on the guidance to give to the latter".
Keyword(s)
fleets, surveys, coastal fishing, small metiers, South of France, Languedoc Roussillon, Mediterranean
Guillou Alain, Lespagnol Patrick, Ruchon François (2002). La pêche aux petits metiers en Languedoc-Roussillon en 2000 - 2001. Ref. DIRAM-IFREMER N° 00/3210040/YF. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2286/