Bioturbation at the water-sediment interface of the Thau Lagoon: impact of shellfish farming
Quantifying of sediment reworking processes provides new insights into benthic ecosystem functioning of the Thau lagoon, an important European shellfish farming area. In order to evaluate bioturbation rates of surface sediments, profiles of 7Be (half-life: 53 days) and 234Th (half-life: 24.1 days) were measured in cores collected since December 2001 to December 2006. Several sites were selected to sample the diversity of the Thau lagoon: C4, T10, and T11 in the middle of the lagoon, C5, T7 and T8 nearby oyster farming, T2 and T4 in the western edge, T12 in the eastern part closed to industry. 234Th in excess (234Thxs; i.e. supplied to sediment by settling particles) and 7Be both show seasonal variations in activities and in penetration within sediment. Taking into account the moderate sedimentation rates of the Thau lagoon, sites (0.1-0.4 cm per year), the penetration of both short-lived radionuclides to variable depths, from 1 up to 8 cm, indicates efficient biological mixing of upper sediments. Bioturbation rates (Db) to the distribution of excess 234Th (234Pb-Db) and of 7Be (7Be-Db) range between 1 and 35 cm2 y-1, depending on site and season. Surface sediment mixing of the Thau lagoon is primarily controlled by the quality of particle input, i.e. the food supply to the benthic fauna, mainly governed by the hydrological and seasonal conditions. But locally shellfish production is a key parameter that influences bioturbation through biodeposition.
Quantifier les processus de remaniement sédimentaire procure une vision nouvelle du fonctionnement des écosystèmes benthiques de l'étang de Thau, lieu d'une importante production ostréicole. Afin d'évaluer les taux de bioturbation des sédiments de surface, des profils de deux traceurs radioactifs, le béryllium 7Be (T1/2 = 53 jours) et le thorium 234Th (T1/2 = 24.1 jours) ont été mesurés à partir de carottes sédimentaires prélevées entre décembre 2001 et décembre 2006. La sélection de plusieurs sites a permis de couvrir la diversité de l'étang de Thau : C4, T10, et T11 dans le bassin central, C5, T7 et T8 au niveau des secteurs ostréicoles, T2 et T4 à l'ouest du bassin, et T12 à l'est près de la zone industrielle. Le 234Th en excès (234Thxs ; i.e. apporté au sédiment par la sédimentation des particules) et le 7Be présentent des variations saisonnières de leurs activités et de leurs pénétrations dans le sédiment. Compte tenu des faibles taux de sédimentation reportés pour l'étang de Thau (0.1-0.4 cm par an), la pénétration à des profondeurs variables (de 1 à 8 cm) des deux radioéléments à courte durée de vie révèle un mélange efficace des sédiments superficiels en lien avec l'activité biologique. Les taux de bioturbation (Db) calculés au moyen des profils de 234Th en excès (234Th-Db) et de 7Be (7Be-Db) sont compris entre <1 et 35 cm2 an-1, selon les sites et la saison considérés. Le mélange des sédiments d'interface de l'étang de Thau apparaît principalement contrôlé par la qualité du flux de particules, apport de nourriture pour la faune benthique, en lien avec l'hydrologie et les saisons. Localement, l'activité ostréicole est le facteur prépondérant qui influence la bioturbation via les biodépôts.
Schmidt Sabine, Gonzalez Jean-Louis, Lecroart Pascal, Tronczynski Jacek, Billy Isabelle, Jouanneau Jean-Marie (2007). Bioturbation at the water-sediment interface of the Thau Lagoon: impact of shellfish farming. Aquatic Living Resources. 20 (2). 163-169. https://doi.org/10.1051/alr:2007027, https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2584/