Une population d'huîtres japonaises, Crassostrea gigas, infectée par un procaryote de type Chlamydia a été élevée pour comparer l'évolution de l'infection sous trois régimes alimentaires: le jeûne, un régime intermédiaire à base de Skeletonema costatum, et un régime mixte de microalgues. Plusieurs critères physiologiques et pathologiques: présence d'anomalies de la branchie; examen microscopique, inclusions intracytoplasmiques basophiles, réaction de Feulgen; indice de condition, filtration, consommation de nourriture; production de fèces et respiration ont été utilisés pour comparer les différentes modalités trois mois après le début de l'expérience. Les huîtres maintenues à jeun présentent des performances physiologiques inférieures en termes de croissance et d'indice de condi.tion, comparées à celles nourries avec Skeletonema costatlltm, ou avec le mélange de Isochrysis galbana (souche Tahitienne), Tetraselmis sllecica, Chaetoceros calcitrans et Pavlova lutherii. Un 'indice de condition de 7,4 reflétait un stade de maturation avancée dans la population nourrie avec le mélange de microalgues. Quoique infectées par un microorganisme de type Chlamydia les deux populations nourries avaient des réponses physiologiques remarquables (bons indices de condition et potentiels de croissance positifs). Le potentiel de croissance a été comparé à la production effective en tenant compte de la maturation et du stade de pré-ponte des huîtres. Une corrélation positive a été établie entre les anomalies branchiales et le taux de filtration pour les huîtres à jeun et celles nourries avec Skeletomema. Dans les populations infectées par le microorganisme de type Chlamydia, les estimations de filtration sont un meilleur indicateur pour les taux d'infection élevés, que les mesures physiologiques effectuées.(respiration, production de fèces par exemple) ou estimées (taux d'absorption, potentiel de croissance) physiologiques. En conséquence, la relation entre critères pathogènes et mesures physiologiques peut être utilisée pour une estimation de l'infestation. Toutefois, une identification spécifique des agents pathogènes est nécessaire, dans une étape suivante, pour une estimation quantitative des effets pathogènes.

A population of Pacific ovsters, Crassostrea gigas, infected with a Chlamydia-like procaryote was reared to compare infection trends under three different feeding conditions: a starved condition, an intermediate condition with a diet of Skeletonema costatllm, and a mixed algal diet. Several physiological and pathological criteriJ: presence of gill abnormality; microscopic examination, basophilic intracytoplasmic inclusions, Feulgen reaction; condition index, filtration, food consumptiQn; fecal production and respiration were used to compare the various modalities one month after the initiation of the experiment. The Irodality of starved oysters showed reduce physiological performances in terms of scope for growth and condition index compared to oysters fed Skeletonema costatlltm, or a mixed diet of Isoclll:ysis galbana (Tahitien strain), TetraseJmis sllecica, Chaetoceros calcitrans and Pavlova llitherii. A condition index of 7.4 reflected a prespawning stage in the population fed with a diet of mixed algae. Although infected with a Chlamydia-like microorganism, impres6ive physiological responses (good condition index and positive scope for growths) were reported for both fed oyster populations. The scope for growth values compared to effective production were discussed with regard to the maturation process and the pre-spawning stage of the oysters. A positive linear relationship was, established between gill abnormalities and filtration rate for starved and Skeletonema fed oysters. In populations known to be infected with the Chlamydia – like organism examined in this study, clearance rate estimates represent a better bioindicator for high infection level than compared to either physiological measurements (e.g., respiration, feces production) or estimates (e.g., absorption rate, scope for growth). Thus, the relationship between pathological criteria and physiological measurements can be used to estimate pathogen diagnosis. However, specific pathogen identifications should be carried out as a further step to quantitatively assess pathogen effects.