En milieu estuarien, la matière organique particulaire (assimilée à celle comprise entre 300 et 0,45 µm) fait l'objet de nombreuses approches b!o géochimiques. Parmi les principales techniques utilisées, brièvement présentées ici, les processus extractifs (attaque chimique de l'échantillon et étude du matériel extrait) y occupent une place importante. Le plus souvent rapides et faciles à mettre en oeuvre, ils présentent pourtant plusieurs inconvénients: la multiplicité des protocoles utilisés rend délicate toute comparaison des résultats enregistrés d'un auteur à un autre ; de plus, la signification environnementale des fractions extraites est loin d'être toujours claire. Ces méthodes qui font, pour la plupart, appel à des extractants forts, ne permettent pas une bonne estimation de la fraction labile de la M.O. Une réflexion sur ce problème conduit à la proposition de protocoles d'extractions contrôlées (attaches chimiques successives de force croissante), qui pourraient donner de meilleurs résultats. Ces derniers seraient à corréler avec ceux obtenus par des mesures de biodégradabilité (approche microbiologique) des échantillons étudiés.

There are several bio geochemical methods of studying particulate organic matter (0,45-300 µm). The main techniques employed are described ; special attention has been paid to extractive processes (chemical attack of samples and study of extracted fraction). Although these techniques are simple, various difficulties can arise : results obtained by various authors cannot be compared when techniques used differ. Furthermore the environmental interpretation of extracted functions is not always very clear. Extractive methods, which most often use harsh chemical extractants, do not provide accurate measurements of the importance of labile organic fraction. We propose therefore a series of chemical attacks of increasing strength and a correlation of results with those obtained by measurements of the organic matter degradability in samples (e.g. bacterial heterotrophic activities or incubation)