Performance of triploid Pacific oysters Crassostrea gigas (Thunberg) reared in high carrying capacity ecosystem : survival, growth and proximate biochemical composition
Des huîtres creuses triploïdes Crassostrea gigas ont été produites en 1990 au moyen d'un traitement des oeufs fertilisés à la cytochalasine B (CB). Ces lots d'huîtres triploïdes, ainsi que des huîtres traitées mais restées diploïdes, et des diploïdes témoins (non traités) de la même origine ont été mis en élevage dans la Baie des Veys qui représente un écosystème à capacité trophique élevée (Côte est Cotentin, Normandie). Un suivi mensuel des différents lots en 1992 a montré des performances de croissance et un engraissement supérieurs chez les triploïdes par rapport aux diploïdes avec cependant une hétérogénéité de croissance également supérieure. A la fin du cycle d'élevage de 26 mois, aucune fréquence de distribution bimodale, pouvant résulter d'une différence entre triploïdes obtenues en méiose 1et II, des variables 'taille' et 'poids' n'a pu être observés. Les huîtres triploïdes ont présenté une gamétogénèse retardée. Les teneurs élevées en sucres chez les huîtres triploïdes ont présenté une faible variabilité autour de 40% de juin à septembre. Leurs taux de survie ont été inférieurs à ceux de la population témoin diploïde. Par ailleurs, les huîtres réfractaires au traitement à la cytochalasine S, et donc restées diploïdes, ont été plus sensibles aux facteurs de stress environnementaux indiquant ainsi un effet à long terme du traitement. Par conséquent, il apparaît important d'améliorer la méthode d'induction afin de maximiser le taux de triploïdie et de survie à long terme. A partir des informations obtenues, il apparaît important de compléter les tests in-situ dans des écosystèmes pouvant présenter des facteurs de stress plus importants, en particulier dans des milieux à faible capacité trophique.
Triploid oysters Crassllstrea gigas were: produced in 1990 by treating fertilized eggs with cytochalasin B (CS). Triploids, treated diploids, and controls were deployed early 1991 in a high carrying capacity ecosystem on the Eastern Coast of Normandy (France). A monthly monitoring in 1992 showed that triploids yielded significantly higher growth rate and biochemical composition. However, growth was more heterogeneous. No evidence was found for a length or weight bimodal frequency distribution within triploid groups after a 26 months rearing cycle. Triploids showed retardation of gametogenesis. Carbohydrates content in triploids remained almost constant (40%) from June to September. Their survival rates were significantly lower than controls. Moreover treated diploids were found more sensitive to environmental conditions than controls, demonstrating long term CS effect on oysters. Therefore, the method of induction should be improved to maximize triploidy and long term survival rates. We recommend further field testings to assess triploid response to stressfuI environmental conditions, particularly 10 low carrying capacity ecosystems.