En 1989, une production d'huîtres plates (Ostrea edulis) a été réalisée en écloserie à partir de géniteurs naturels ayant survécu en zone infestée par le parasite Bonamia ostreae et dont la sélection a été forcée par inoculation de ce parasite. Cette génération (G1) a été comparée à du naissain de captage naturel de la même année. Après 21 mois de prégrossissement, ces huîtres ont été soumises à trois types de tests de qualification de la résistance: mise en élevage en milieu naturel dans un secteur d'élevage favorable au développement de Bonamia, maintien des huîtres en proximité d'huîtres fortement parasitées, inoculation de parasite. Quel que soit le test, les huîtres de la génération G1 ont montré une meilleure survie que les huîtres témoins (72 à 94% contre 48 à 66%). Par ailleurs, les mortalités les plus élevées ont été observées sur les huîtres soumises à l'inoculation de parasites (GI el témoins). Cependant, dans les tests en laboratoire, les taux d'infestation observés sur les huîtres G1 survivantes étaient égaux ou même supérieurs à ceux des témoins. Si l'on évalue le gain de résistance à partir du nombre de survivantes saines la différence entre les huîtres sur sélectionnées par inoculation et leurs témoins se réduit mais demeure significative (49% contre 32 %). La technique d'inoculation peut donc être utilisée à la fois pour accélérer ('estimation du degré de résistance el pour augmenter la pression de sélection, les huîtres survivantes (G 1) devant être utilisées comme géniteurs d'une génération de deuxième niveau (G2).

In 1989, a selected strain of flat oyster. Ostrea edulis, was produced from breeders that survived Bonamia ostreae and that were over selected by injection of purified parasites. This generation (G 1) was compared to native oysters which had settled during the same year. After a growing period of 21 months, the oysters were tested according to three procedures: exposure to natural infection in an intertidal area, maintenance at the laboratory in tanks near heavily infested oysters, injection of parasites. The test lasted 7 months. In each procedure, oysters of the first generation (G1) showed a better survival rate than control oysters (72 to 94% versus 48 to 66%). On the other hand, the highest mortalities were observed among injected oysters (G1 and controls). In the laboratory tests, however, infestation rates of surviving oysters were equal or even higher in Gl than in the controls. This reduces the gain of resistance, regarding the number of non infested survivors. Neverthe1ess, the difference remains significant between oysters over selected by inoculation and their controls (49% versus 32%). This confirms that the injection technique may provide faster assessment of disease resistance and also may be used for over selection. Survivors of the over selected first generation have been kept to produce a second generation (G2).