Résumé |
Les Eponges dont l'étude m'a été confiée par l'Institut des Pêches proviennent de la campagne de chalutage effectuée en Corse et dans le golfe du Lion durant les mois d'octobre et de novembre 1958 (1). L'intérêt de cette petite collection est dû surtout à la profondeur de plusieurs stations; en effet, neuf des coups de chalut qui ont ramené des Spongiaires ont été effectués entre 150 et 860 m. profondeurs relativement peu importantes, mais intéressantes car la Méditerranée profonde n'a été explorée que par de très rares chalutages, plus productifs à ces profondeurs que les dragages, étant donné la dispersion de la faune en dessous de 150-200 m. Ceci explique peut-être que beaucoup d'espèces semblent descendre plus profondément en Atlantique. Les résultats de ces chalutages confirment que la faune d'éponges profondes est beaucoup plus pauvre qu'en Atlantique car de nombreuses stations n'ont produit aucune espèce, Toutefois, la station K 211 a fourni un grand nombre de l'Hexactinellide Pheronema grayi, récoltée aussi aux stations K204 et K 226, et qui n'est donc pas aussi rare qu'on le pensait en Méditerranée où elle peut constituer de véritables faciès locaux des vases épibathyales. Les autres espèces intéressantes sont Siphonidium ramosum (St. K 210), Laxosuberites ectyoninus et Acanthacarnus levii n. sp. Hamacantha falcula (St. K 219) confirme sa localisation, en Méditerranée, dans les niveaux supérieurs des étages profonds. Les chalutages plus littoraux acquièrent un certain intérêt par Weberella verrucosa n. sp. et Rhizaxinella gracilis qui n'était connue que de l'Adriatique; Desmacidon fruticosum, récoltée une seule fois par TOPSENT à Banyuls, figure dans quatre stations différentes. La pauvreté relative de ces coups de chalut s'explique par la nature meuble des fonds explorés.Au point de vue biocoenotique, il est intéressant de noter l'extraordinaire abondance de Sigmataxelia annexa dans le faciès à Ophiothrix quinquemaculata entre 80 et 100 m (St. K 242, K 248). Une station curieuse est la St. K 204, dans la tête du canal de Corse; le chalut est passé, entre 335 et 367 m. dans un « fond de décantation» où viennent s'accumuler algues et animaux arrachés dans les niveaux plus superficiels. Les éponges sont presque toutes des espèces provenant des biocoenoses coralligène ou précoralligène; seule, Pheronema grayi est en place. La classification suivie est celle adoptée par TOPSENT en 1928, avec les modifications apportées par LEVI en 1955 et 1956, Tout le matériel étudié est conservé à la Station marine d'Endoume. ATTENTION : Ce texte a été extrait du document par un processus automatique, non contrôlé, de reconnaissance optique de caractères (OCR). Il est donc susceptible de comporter des erreurs. En cas de doute, consultez le fichier PDF. [OCR NON CONTRÔLE] |