Les pêches et les cultures marines ont atteint un tournant dans leur évolution lié à divers évènements venus bouleverser l'environnement des pêcheries, leurs perspectives d'expansion comme les

modalités de leur optimisation. Par ailleurs, les approches et méthodes utilisées jusqu'à présent,dans un aménagement de l'exploitation qui ne s'intéressait qu'à l'aspect biologique de la gestion de la ressource, ont montré leurs lacunes et insuffisances. Cette évolution et cette prise de conscience doivent nécessairement se traduire par une adaptation de la recherche et l'adéquation de ses programmes aux missions et objectifs redéfinis à l 'occasion d'une vaste réflexion. Celle-ci a été lancée par l'ISTPM avec la collaboration du CNEXO et la participation de chercheurs des différents organismes intéressés par les pêches et les cultures marines tels que ORSTOM, INRA, CNRS, CEMAGREF, CEASM, Universités .. ou en place auprès d'organisations professionnelles

ou de structures locales et régionales. En tout premier lieu, il a semblé nécessalre d'établir un bilan brossant à grands traits (cf. canevas de l'analyse donnée dans l'annexe 1) le portrait des activités halieutiques et conchylicoles dans un certain nombre d'entités géographiques, cette réflexion étant complétée par celle d'un groupe chargé des problèmes relatifs au traitement des produits et à la commercialisation. Ce bilan, constituant également une analyse des structures, devait dépasser l'analyse biologique des ressources pour être le cadre d'une étude globale des pêcheries (moyens de production, exploitants, flexibilité) et d'une réflexion sur les liaisons entre stocks, métiers et communautés de producteurs. En effet, ces dernières régissent pour une large part la dynamique d'ensemble, expliquent les conflits latents ou patents, définissent le cadre et le niveau des contraintes. Sur ces bases étaient évaluées les perspectives d'avenir avec identification des freins et blocages potentiels.