Gypsum-calcite rosettes in sediments from the Congo deep-sea fan
Au cours de la campagne Walda réalisée avec le NO " Jean Charcot », une grande carotte (1 860 cm) a été prélevée au voisinage du cours sous-marin du Congo par 4 070 m de profondeur et à 450 km de la côte. Dans cette carotte, trois agrégats à contours cristallins rappelant des "roses des sables» ont été trouvés à des niveaux différents, ainsi que quelques fragments disséminés dans le sédiment. La forme cristalline rappelle celle du gypse, mais l'analyse chimique montre qu'il s'agit de la calcite quasi pure avec un peu de halite. Le sédiment encaissant de ces "roses» a été étudié et comparé à d'autres carottes prélevées dans le cours profond du Congo. Pour expliquer l'origine de ces rosettes, on apporte des arguments structuraux (sismique), sédimentaires et des résultats d'analyse isotopique : (13)C et (18)O. Ces données sont discutées. L'hypothèse la plus vraisemblable est que ces rosettes étaient constituées initialement de gypse et proviennent d'un cap rock de structure salifère. Une recristallisation en calcite (calcite stoechiométrique) se serait effectuée en milieu pratiquement fermé (sans influence marine) en présence de matière organique fournie par le continent pendant le dernier épisode glaciaire. Des structures diapiriques sont mises en évidence sur les profils sismiques et particulièrement sur la partie profonde de la marge continentale. L'activité érosive des courants de turbidité dans le canyon sous-marin du Congo aurait entaillé ces domes de sel jusqu'au cap-rock de gypse. Ces rosettes seraient la première évidence directe de la présence de niveaux évaporitiques profonds au large de la côte africaine. [OCR NON CONTRÔLE]
The occurrence of "rose"-like aggregates with diameters of a few centimetres in a core of dark brown siliceous mud of the Congo deep-sea fan (depth of 4 070 m) is reported. The rosettes are well preserved. They have the crystalline outlines of gypsum but are made of calcite (97% with traces of quartz and clay minerals. In addition to the preserved specimens, fragments of rosettes occur at various levels in the sedimentary column. The core was taken on a levee of the submarine canyon and the depositional environment is thus compatible with down-slope sedimentation. Discussion concerning the origin of the rosettes takes into account regional morphology and structure, sedimentary cover and the isotopic composition of calcite from the rosettes. The most probable origin of the gypsum which was epigenized is the cap-rock of a salt dome. From seismic records, salt domes are seen to affect the lower continental margin, where they form sharp diapiric-structures, and the Congo submarine canyon cut through these structures. These rosettes of salt-dome origin may be the first direct evidence of the presence of deep salt layers off the African Coast. [NOT CONTROLLED OCR]