Comparaison de deux méthodes de prélèvement pour le dénombrement des larves de Crassostrea gigas en zone conchylicole
La numération des larves d'huître dans le plancton renseigne les ostréiculteurs
sur la date de pose des collecteurs. La technique utilisée est très ancienne
(BOURY, 1928) ; pour chaque station trois prélèvements par traits de filets pendant 10 minutes sont effectués : deux en surface (filet 200 et filet 130) et un à 1 mètre de profondeur (filet 130). Une méthode par pompage avec mesure instantanée du volume d'eau filtrée a été mise au point (prélèvements en surface et à 1 mètre de profondeur, et rétention des véligères sur filets 200). La comparaison des deux techniques met en évidence l'inadaptation de l'ancienne méthode. Le choix de la porosité (70 µm pour les filets 200) est mal adapté à la récolte des larves D (stade 1) dont le nombre peut être sous estimé par un facteur 10 (distension des mailles par la traction sur les filets) ; à l'inverse l'utilisation des filets 130 (porosité 130 µm) lorsque la taille des véligères augmente, s' accompagne d'une surestimation du nombre de larves par mètre cube, (facteur de 1.6 à 2 4). La technique des traits de filets ne permet donc pas de ramener le nombre de larves prélevées à un volume d'eau déterminé.
Les observations par pompage volumétrique montrent que les différents stades
larvaires sont plus abondants à 1 m de profondeur de jour (68 % à 90 %), avec une légère tendance à la migration vers la surface la nuit (46 % à 64 %).
La numération des larves dans le plancton pourrait donc être effectuée par
pompage à l'aide d'un seul prélèvement par station, à 1 m de profondeur, avec rétention sur un filet de porosité 70 µm.
His Edouard, Borel Michel, Robert Rene, Laborde Jean-Louis (1987). Comparaison de deux méthodes de prélèvement pour le dénombrement des larves de Crassostrea gigas en zone conchylicole. Acte du Conseil International pour l'Exploration de la mer, CM 1987/K:52. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6444/