Depuis 1973 des expériences de captage de naissain de pectinidés ont été conduites par l'équipe Pêche du Centre Océanologique de Bretagne, sur deux gisements exploités par la pêche commerciale: la rade de Brest et principalement la baie de St Brieuc. L'expérimentation menée en 1973 constituait la première tentative en France sur ce groupe d'espèces et les résultats ont été très encourageants: bien que la technologie fût rudimentaire, les meilleurs collecteurs ont permis de récolter chacun 30 à 50 coquilles St Jacques (Pecten maximus) et 6000 à 8000 pétoncles (Chlamys varia et Chlamys opercularis. Le protocole de recherche adopté rendait possible la détermination de l'aspect séquentiel de la fixation, et de la vitesse de croissance des jeunes animaux. Par ailleurs, était notée la différence entre les deux gisements, les résultats de collecte reflètant l'état des stocks: à Saint-Brieuc ils étaient positifs, à Brest nuls (Buestel et al., 1974). En 1975, la technologie de captage a été complètement revue et le programme plus complet comportait: (1) une étude de stock et de l'importance des classes d'âge, notamment du pré-recrutement (2) un suivi de la maturation des coquilles St Jacques avec détermination des périodes de ponte (3) un étude de la densité et de la répartition des larves de bivalves dans le plancton et (4) un captage de naissain avec détermination des espèces, lieux, dates et intensité de fixation (Fig. 35). Les résultats de la collecte de naissain sont présentés ici et les conclusions qui en ont été tirées sont corroborées par les premières informations des expériences en cours cette année.

Since 1973 some pectinides spat collection experiments have been conducted by the Fishery team of the Brittany Oceanology Centre, on two deposits exploited by commercial fishing: the roadsted of Brest and especially the St-Brieuc Bay The experiment carried out in 1973 was the first French attempt on this group of species and the results have been very encouraging: although the technology used was rudimentary, the best collectors enabled the collection of 30 to 50 king scallops (Pecten maximus) each and of 6,000 to 8,000 scallops (Chlamys varia and Chlamys opercularis). The research protocol used enabled the determination of the sequential aspect of the fixation, and of the growth speed of the young animals. In addition, the difference between both deposits has been studied, the results of the collection reflecting the state of the stocks: in Saint-Brieuc they were positive, in Brest null (Buestel et al., 1974). In 1975, the spat collection technology was entirely re-examined [...].