Observations sur la biologie de l'algue japonaise Undaria pinnatifida (harvey) suringar introduite accidentellement dans l'étang de Thau
En février 1971, un ostréiculteur apportait pour détermination au Centre de l'Institut Scientifique et Technique des Pêches Maritimes a Sète une algue de grande taille qu'il observait pour la première fois dans l'étang de Thau. Il s'agissait de l'espéce Undaria pinnatifida, originellement endémique des côtes japonaises, introduite accidentellement en France sans doute avec du naissain d'huitres en provenance d'Extrème-Orient. Loin de s'effacer face a la concurrence des algues vertes pourtant dans l'étang de Thau fort prolifiques, telles que Codium, Enteromorpha, Ulothrix, Chaetomorpha, Undaria a étendu progressivement son aire de répartition. Elle est présente sur tout le parc conchylicole entre Mèze et Bouzigues, du littoral jusqu'au large, et commence à apparaitre deci-delà sur les autres parcs. En raison de son puissant pouvoir de reproduction, l'espèce pourrait soit devenir une nuisance pour les activités traditionnelles, soit constituer une ressource nouvelle intéressante puisqu'il s'agit d'une algue comestible pour laquelle existe un marché tant en Extrème-Orient qu'en Occident parmi la colonie asiatique. Ces deux perspectives nous ont conduits à définir avec précision la biologie d'Undaria dans l'étang de Thau de façon à ètre en mesure d'en limiter la propagation si cela s'avère nécessaire ou, au contraire, d'en favoriser la culture si celle-ci était rentable et compatible avec les activités conchylicoles.
Perez René, Lee Jean Yongchul, Juge Claude (1981). Observations sur la biologie de l'algue japonaise Undaria pinnatifida (harvey) suringar introduite accidentellement dans l'étang de Thau. Science et Pêche. 315. 1-12. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/7019/