Hydrological and trophic characteristics of tuna habitat: consequences on tuna distribution and longline catchability
Thunnus obesus, et thon à nageoires jaunes, Thunnus albacares) à leurs environnements biotique et abiotique. Pour ce faire, nous avons réalisé simultanément, en Polynésie Française, des observations acoustiques des thons et de leurs proies, des pêches à l'aide d'une palangre instrumentée et des mesures hydrologiques. Des limites d'habitat vertical des thons calculées sur la base de données de température et d'oxygène dissous sont proposées. Nous étudions ensuite les relations thons-micronecton afin de mieux comprendre la stratégie d'occupation de l'espace des thons. A une échelle régionale, les thons sont plus abondants dans des zones riches en proies avec des conditions hydrologiques favorables. Cependant, à l'intérieur de telles zones, les captures sont maximales lorsque les proies ne sont pas distribuées sous forme de patchs (sauf pour le thon à nageoires jaunes). Nous interprétons ces résultats en considérant que les zones de fortes abondances en proies attirent les thons mais, qu'à une échelle fine, si les proies sont distribuées sous la forme de patchs denses, les thons s'en nourrissent préférentiellement, au détriment des appâts de la palangre. Ces patchs ne semblent pas influencer les prises par unité d'effort (PUE) des thons à nageoires jaunes, probablement parce que cette espèce se nourrit également dans la couche homogène où la densité en patchs est très faible. Les caractéristiques hydrologiques, mais également la densité en proies et leur type de distribution, devraient donc être pris en compte pour l'interprétation des données de PUE.
We studied relationships between tropical tunas (albacore (Thunnus alalunga), bigeye (Thunnus obesus), and yellowfin (Thunnus albacares)) and their biotic and abiotic environments through simultaneous acoustic observations of tunas and their prey, experimental longline catch, and oceanographic data in French Polynesia. Vertical habitat limits were estimated based on temperature and dissolved oxygen at capture data. We then studied tuna-micronekton relationships to better understand how tuna occupy the pelagic space, At a regional scale, tunas were more abundant in areas rich in prey with favourable hydrological conditions. Inside such areas, at the scale of a longline set, however, the longline catches were maximal only when prey were not distributed in dense patches (except for yellowfin tuna). We interpreted this result by considering that areas with high prey abundance attract tunas, but at a small scale, if prey are patchy distributed, tunas are more inclined to feed on them rather than on longline baits. The effect of patches on yellowfin tuna catch per unit effort (CPUE) does not appear likely because this species also feeds on the mixed layer, where patch density was very low. Not only hydrological characteristics, but also prey density and prey patch characteristics, should be taken into account for interpreting longline CPUE data.
Bertrand Arnaud, Josse Erwan, Bach Pascal, Gros Philippe, Dagorn Laurent (2002). Hydrological and trophic characteristics of tuna habitat: consequences on tuna distribution and longline catchability. Canadian journal of fisheries and aquatic sciences. 59 (6). 1002-1013. https://doi.org/10.1139/F02-073, https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/733/