Nitrifiants autotrophes et heterotrophes en zone littorale et estuarienne

La nitrification est étudiée du point de vue bactérien dans l'eau et le sédiment d'un estuaire et son débouché en mer. Pour se faire, nous nous intéressons à l'importance des populations de nitrifiants autotrophes et hétérotrophes (dénombrements des organismes par la méthode des MPN sur plaques à microtitration), puis nous étudions le pouvoir nitrifiant de quelques organismes bactériens en culture pure (autotrophes et hétérotrophes). Les résultats concernant les dénombrements montrent que les populations nitrifiantes quelles qu'elles soient (autotrophes, hétérotrophes, pélagiques ou benthiques), diminuent avec l'éloignement des côtes et sont beaucoup moins nombreuses dans l'eau que dans les sédiments sous-jacents. On voit également que les nitrifiants hétérotrophes sont toujours plus nombreux que les autotrophes. Le rapport hétérotrophes/autotrophesestde 100 dans l'estuaire et de 10 dans la zone sub-littorale. Si les hétérotrophes sont plus importants en terme d'effectifs, les études physiologiques montrent que l'activité nitrifiante des hétérotrophes est 104 fois plus faible que celle des autotrophes. Tenant compte de ces différentes données, (densité des populations et activité cellulaire), l'importance relative des deux types de nitrification autotrophe et hétérotrophe, est discutée.
This study concerns bacterial nitrification in a small estuary of NW France and its outlet. Both autotrophic and heterotrophic nitrifiers were studied. Sediment and water samples were examined for the presence of nitrifiers using an MPN microtechnique. Several isolates were examined in pure culture for specific nitrifying activity. The numbers of both autotrophs and heterotrophs, whether benthic or pelagic, decreased the nearer one got the sea-outlet and were much more abundant in the sediment than in the water; heterotrophic nitrifiers were much more abundant than autotrophic types. The ratio of heterotrophs to autotrophs was 100:1 in the estuary but only 10:1 in the sub-littoral zone. Although less numerous, laboratory experiment showed that the nitrifying activity of the autotrophs was some x 10 super(4) greater than that of the heterotrophs: the significance of population sizes and specific activities are discussed.

Keyword(s)

ANE, France, Biogeochemistry, Sea water, Population number, Bacteria, Ecosystems, Estuaries, Sediment chemistry, Heterotrophic organisms, Autotrophy, Nitrogen cycle

Texte intégral

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Comment citer
Mevel G, Chamroux S (1984). Nitrifiants autotrophes et heterotrophes en zone littorale et estuarienne. Actes de colloques. Ifremer Brest [ACTES COLLOQ. IFREMER.]. 1986. https://archimer.ifremer.fr/doc/00000/973/

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